Les 4 vérités - Frédéric Souillet

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg    Jeff Wittenberg reçoit Frédéric Souillet, secrétaire général de FO dans les 4 vérités.   Le gouvernement a dévoilé mardi 10 janvier les contours de la réforme des retraites qui s’apprête à être débattue à l’Assemblée nationale. Face aux nombreuses oppositions, la bataille parlementaire s’annonce rude. Pour l’heure, le parti Les Républicains est le seul à le soutenir. Les autres partis d’opposition, notamment l’unir de gauche Nupes et le Rassemblement national s’y opposent fermement. Et la bataille se joue également dans la rue puisque les syndicats s’y opposent unanimement. Une première depuis de nombreuses années. Les dirigeants des huit grands syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) appellent à la mobilisation le 19 janvier prochain. Ils espèrent notamment que ce sera le pont d’un départ d’un mouvement de grève de grande ampleur, voire de grève générale reconductible. « Cette fois-ci nous y sommes tous (…) C’est un mouvement de grève et de manifestation qui débute dès le 19 janvier. Il ne manque aucune organisation syndicale », commente Frédéric Souillet, secrétaire général de Force ouvrière, invité des 4 Vérités, vendredi 13 janvier, sur France 2. Parmi les points de contestation ? L’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités et le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. « On prend tous deux ans fermes », assure le responsable syndical. « Tout le monde va prendre une peine de deux ans », martèle-t-il. La CGT s’est déjà dit prête à bloquer les raffineries. Le gouvernement craint un blocage du pays. « Le gouvernement a pris ses responsabilités. Il y a aura des grèves », assure Frédéric Souillet, appelant à la grève et à la manifestation.   Les négociations encore possibles ?   La France Insoumise a, de son côté, annoncé que mille amendements par député seront déposés sur cette loi. Une solution peut-elle se dessiner au parlement ? « Je préfère rester sur le terrain de la politique syndicale. (…) Le Parlement a une responsabilité », réagit le responsable politique. Le projet prévoit également un aménagement pour les carrières longues ainsi que pour la pénibilité. « Le recul de l’âge de départ et l’allongement de la durée de cotisation n’est pas négociable », répond Frédéric Souillet. De son côté, le gouvernement assure qu’il ira jusqu’au bout et réaffirme sa légitimité. « Avec le deuxième tour que nous avons eu, les Français qui ont voté pour Emmanuel Macron n’ont pas voté pour son programme. (…) Je suis convaincu qu’ils n’ont pas voté pour un allongement du départ à la retraite à 65 ans », conclut-il.