Les 4 vérités - Olivia Grégoire
Télématin- Magazines d'actualité
- 13 min 51 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Chroniqueur : Thomas Sotto
Ce matin, Thomas Sotto reçoit Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, dans les 4 vérités.
Alors qu’Emmanuel Macron a fait savoir dans ses vœux que 2023 serait « l’année de la réforme sur les retraites » malgré la défiance de l’opposition à l’Assemblée nationale, la loi qui fait l’objet de tant de distorsions politiques s’accélère. Mardi 10 janvier 2022, le gouvernement ne devrait pas attendre pour mettre à exécution le projet qu’il défend bec et ongle depuis les présidentielles. Et c’est Elisabeth Borne qui devrait sonner le glas en annonçant officiellement le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. « Je peux vous annoncer que la Première ministre va annoncer demain les contours du projet de loi qui sera présentée en Conseil des Ministres le 23 janvier […] elle annoncera ce qu’il en est en matières d’âge légal » explique Olivia Grégoire qui appelle à la responsabilité collective en ne restant pas bêta bloqué sur cette question fâcheuse. « Mon hypothèse […] c’est qu’on trouve des voies et moyens pour apporter plus d’accompagnement social, plus de pensions, plus pour ceux qui ont le moins donc d’arriver à améliorer le système » défend la ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme. Pourtant, le report de l’âge légal du départ à la retraite reporté une nouvelle fois à 64 ans crispe autant les Français qu'il froisse les parlementaires de tout bord politique. Malgré plusieurs concertations, les syndicats sont sur le pied de guerre et ont annoncé des mobilisations. « Cette réforme on en parle toujours par le biais uniquement de fiscalité, de dépenses budgétaires. Il y a toute une dimension de progrès social […] et d’amélioration du système » soutient notre invitée. Dans le périmètre du portefeuille d’Olivia Grégoire, de nombreux professionnels touchent des petites retraites. Cette réforme brûlante va revoir à la hausse les pensions minimums. Une mesure qui n’est néanmoins pas rétroactive et qui condamne les retraités actuels à stagner en dessous du seuil des 1200€ prévus par le gouvernement.
Inflation : les raisons de la colère
Depuis la rentrée, l’inflation gangrène le pouvoir d’achat et étrangle les Français, notamment les artisans boulangers qui sont devenus les symboles de cette lutte contre l’augmentation massive des prix de l’électricité. Face au cri de détresse des manifestants, le gouvernement a annoncé un tarif bloqué de l’électricité en 2023 qui concerne 600 000 TPE. Est-ce suffisant pour sauver nos boulangeries ? « C’est pour toute nos toutes petites entreprises, pas uniquement pour les boulangers. C’est à destination de toutes les entreprises de moins de 10 salariés, de moins de deux millions d’euros de chiffre d'affaires. Plus vous êtes petit, plus vous êtes exposé, plus vous allez être protégé » rassure Olivia Grégoire. Un effort louable permis par Bruno Le Maire pour faire baisser la facture des micros entreprises mais qui reste nettement en dessous de leurs attentes. Alors que Thierry Marx s’est fait le porte voix des restaurateurs qui traversent une crise majeure face à l’envolée des prix de l’électricité, faut-il réactiver provisoirement une forme de quoi qu’il en coûte ? Pour l’ancienne secrétaire d’État auprès de la Première ministre, ce serait « irresponsable au niveau des finances publiques » compte tenu de la situation budgétaire. « Il faut qu’on fasse attention à aider ceux qui en ont le plus besoin. Et pas aller dispatcher et saupoudrer des sous […] il faut qu’on aide le plus avec les 12 milliards d’euros qu’on met sur la table ceux qui en ont le plus besoin : les plus petits et les PME » poursuit notre invitée qui va recevoir à nouveau les représentants des restaurateurs et des PME pour travailler sur la question des factures pharaoniques.
Face à cette crise énergétique sans précédent, une petite musique monte de part et d’autre de l’échiquier politique. Les oppositions pointent du doigt le marché européen de l’électricité. En effet, l’achat d’électricité serait plus cher que ce qu’elle nous a coûté à produire. « Il faut que ce système-là, on le change de l’intérieur. Il n’est pas satisfaisant. La meilleure façon de le changer c’est de rester dedans […] il faut qu’on arrive à séparer le prix du gaz de l’électricité » tente d’expliquer l’ex députée.
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali