Les 4 vérités - Xavier Bertrand
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Ce matin, Thomas Sotto reçoit Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, dans les 4 vérités.
Le gouvernement s’apprête à présenter, le 10 janvier prochain, le texte sur la réforme des retraites, qui prévoit notamment un report de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ou 65 ans. « L'âge de 65 ans n'est pas un totem », a affirmé, mardi 3 janvier, la Première ministre, Elisabeth Borne, sur France info, avant de recevoir de nouveau les chefs des organisations patronales et syndicales, expliquant que « d'autres solutions aussi peuvent permettre d'atteindre l'équilibre de notre régime de retraite à l'horizon 2030 ». « Si on vit plus longtemps, il faut accepter de travailler plus longtemps . Sauf que l’on n’est pas tous égaux par rapport à la retraite. (…) Si on veut que les Français adhèrent à une réforme des retraites, il faut leur expliquer en quoi c’est nécessaire. Une fois de plus, le gouvernement mérite un zéro pointé. En matière de pédagogie, il ne sait pas faire », commente Xavier Bertrand, invité des 4 Vérités sur France 2 ce mercredi 4 janvier. Le président de la région Hauts de France estime être favorable à une « ligne plus juste ». Il devrait s’exprimer la semaine prochaine sur le sujet. « Le moment aujourd’hui permet d’avoir ce débat au parlement, mais que l’on n’ai pas le sentiment que cela se finisse déjà par un 49.3 », alerte-t-il. « Ce serait une faute politique de passer en force », ajoute-t-il.
Alors que l’inflation continue de sévir et que la pénurie d’énergie menace encore le pays, le pouvoir d’achat est au cœur de toutes les préoccupations. De nombreux commerçants, et notamment des boulangers se voient contraints de mettre la clé sous la porte. « Il faut un système de trois tiers. Face à l’augmentation de la facture, un tiers est pris en charge par l’artisan, un tiers par l’Etat et un tiers par le fournisseur d’énergie », affirme Xavier Bertrand. « Ce qui est inquiétant c’est que le gouvernement ne sait pas anticiper. Bien trop souvent, il donne le sentiment d’être sourd », fustige-t-il. L’ombre des gilets jaunes plane.
Alors que la grève des médecins libéraux se poursuit cette semaine, Elisabeth Borne l’a qualifiée « d’irresponsable ». « Ce n’est vraiment pas responsable de la part d’une première ministre de dire ça. (…) Quand on est chef de gouvernement, on n’a pas à opposer les uns ou autres, les hospitaliers au libéraux », lâche l’ancien candidat aux primaires de la droite. « On a besoin de rebâtir le service public mais ce n’est pas en pointant du doigt, notamment les libéraux », souligne-t-il.
Les Républicains, "je reste"
Si Xavier Bertrand a lancé, en octobre dernier, son mouvement « Nous France », il reste membre du parti Les Républicains, dont la présidence a récemment été briguée par Eric Ciotti. « Je resterai chez les LR et je ferai tout pour que cela reste un mouvement politique central mais c’est aussi au travers de mon mouvement que je compte être force de propositions », a-t-il conclu.
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali