Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Thomas Sotto reçoit Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, dans Les 4 vérités.
La Commission européenne a appelé mercredi 9 novembre au « débarquement immédiat au port sûr le plus proche » des 234 migrants à bord de l'Ocean Viking, dernier des quatre navires humanitaires bloqués en Méditerranée, afin d’éviter une « tragédie humanitaire ». Ce dossier fait l’objet d'un bras de fer entre la France et l’Italie. « Je souhaite que la règle européenne soit respectée et que l’Italie accueille ce bateau dans un de ses ports », a réagi ce jeudi 10 novembre Bruno Le Maire sur le plateau des 4 vérités, sur France 2. « Cela n’exclut pas de faire preuve d’humanité et de veiller sur la situation heure par heure », précise le ministre de l’Économie des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
Mardi 08 novembre sur RMC/BFMTV, le patron de Leclerc, Michel-Édouard Leclerc a tiré la sonnette d’alarme concernant la hausse des prix. Il appelle à anticiper un « tsunami » d’inflation en 2023 car selon lui, la hausse des prix (estimée à 6,2% par l’Insee) n’est pas « passagère » et pourrait même « atteindre deux chiffres » l’année prochaine, notamment dans le secteur alimentaire. « Il faut savoir garder son sang-froid », réagit Bruno Le Maire. « La réalité est que l’inflation à deux chiffres est déjà présente sur un certain nombre de produits alimentaires. Nous sommes à un niveau très élevé et cela ne va pas baisser dans les semaines qui viennent. (…) Mais nous n’anticipons pas d’inflation à deux chiffres sur l’ensemble des produits de consommation en France d'ici la fin de l’année 2022 », explique le ministre qui se veut optimiste sur l’évolution de la situation. Si les semaines qui viennent restent encore difficiles, « d’ici quelques mois, nous devrions voir un reflux de l’inflation, courant 2023 », a-t-il affirmé, avant d'alerter : « Arrêtons de jouer avec la peur des Français ».
Pour pallier la hausse des prix, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire, notamment sur l’électricité, le gaz et l’essence. Néanmoins aucune aide n’est prévue concernant les produits alimentaires. « Nous avons fait le choix d’alléger les factures énergétiques. (…) L’État a massivement protégé les ménages et continue à le faire car c’est difficile pour beaucoup de nos compatriotes. Environ 55% du coût de l’inflation est supporté par l’État, 40% par les entreprises et 5% par les ménages », explique le ministre. Face aux difficultés budgétaires de la ville de Paris, Anne Hidalgo a récemment annoncé une augmentation de plus de 50% de la taxe foncière dans la capitale, pour l’année prochaine. Une décision vivement condamnée par Bruno Le Maire qui se veut très ferme. « La réalité c’est que, c'est la gestion calamiteuse de Paris qui explique l’augmentation des impôts décidée par Anne Hidalgo et certainement pas l’action de l’État qui est toujours en soutien à Paris et aux Parisiens », a-t-il vivement lâché au micro de Thomas Sotto. « C’est vraiment se moquer des Parisiennes et des Parisiens », renchérit-il.
Nouvelle journée de grève pour les salariés
Ce jeudi 10 novembre est marqué par un nouveau mouvement de grève, à l'appel des syndicats, notamment pour réclamer une hausse des salaires. « J’ai demandé à toutes les entreprises qui le peuvent d’augmenter les salaires, parce que c’est légitime, que c’est juste. Cela a été suivi puisque nous avons une augmentation des salaires de 4,4%. Cela continue à augmenter », commente Bruno Le Maire.
Sur le plan de la transition énergétique, le gouvernement prévoit également d’investir cinq milliards d’euros pour aider les entreprises les plus émettrices de gaz à effet-de-serre à réduire drastiquement leurs émissions. « Nous avons fait de l’énergie le premier sujet de l’économie française et européenne pour les années qui viennent », assure Bruno Le Maire. « Le choix d’accélérer la décarbonation des entreprises est bon pour la planète, pour le climat, et bon pour la relocalisation des entreprises », estime le ministre, qui se dit « lucide » sur l’avenir de l’industrie française.
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali