Les 4 vérités - Édouard Philippe
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Ce matin, Thomas Sotto reçoit Édouard Philippe, ancien premier ministre et président du parti Horizons, dans les 4 vérités.
Édouard Philippe a été placé sous le statut de témoin assisté, par la Cours de Justice de la République, pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « abstention volontaire de combattre un sinistre », dans le cadre de sa gestion de la crise du Covid-19 alors qu’il était à Matignon. « Mon objectif est de faire en sorte que toutes les personnes qui étaient placées sous mon autorité, les membres de mon gouvernement, les collaborateurs de mon cabinet et de tous ceux dans les administrations qui ont fait de leur mieux pendant cette crise, soient blanchis des accusations qui sont portées contre eux », réagit, ce mercredi 2 novembre, Édouard Philippe, ancien Premier ministre, invité des 4 Vérités, sur France 2. L’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a de son côté été mise en examen. Après deux ans de silence, l’ex candidate à la mairie de Paris contre-attaque. Elle dit notamment avoir alerté le président de la République, Emmanuel Macron, dès le 11 janvier 2020, mais aussi son chef du gouvernement. « Agnès Buzyn a pris cette crise très au sérieux. Elle a vu avant beaucoup de gens, ce qui était susceptible de se passer », confirme le maire du Havre, qui assure ne jamais avoir négligé ses avertissements. S’il admet que « tous les pays n’ont pas tout bien fait », selon lui, la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français ne justifie pas « d’infraction de caractère pénal ».
La situation est toujours très tendue à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, dans le sillage des manifestations - interdites par la préfecture - pour protester contre les chantiers des « méga-bassines ». Alors que les forces de l’ordre sont maintenues sur place, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a, de son côté, dénoncé « l’écoterrorisme » dont ont fait preuve, selon lui, une partie des manifestants - « une quarantaine de fichés S, de l'ultra-gauche radicalisée (...) qui veulent le désordre et le chaos ». « Les manifestations, qui n’avaient pas été autorisées, se sont déroulées dans un contexte d’une très grande violence, au sein duquel se trouvaient des personnes qui étaient là pour provoquer, fondamentalement là pour être violent », commente le Président et fondateur du parti Horizons. Il pointe du doigt « la capacité qu’ont certains à systématiquement mettre en cause les décisions qui ont été prises ». « Ce projet doit être pris au sérieux. Il a du sens, il a été discuté, je ne vois pas en quoi il y a de la place dans ce dossier pour de la violence, de la violence à destination des forces de l’ordre. Ceux qui font ça desservent la cause qu’ils pensent défendre », réaffirme Édouard Philippe.
À l'Assemblée nationale, la période est également très agitée. Ne disposant que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, le gouvernement se voit contraint d’avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution, afin de faire passer les grandes lois de son projet comme le budget 2023 ou encore la réforme du financement de la Sécurité sociale. Si aucune d’entre elles n’a été adoptée, faute de majorité, des motions de censure sont systématiquement déposées par les groupes d’opposition du Rassemblement national et de la Nupes. Le chef de l’Etat et certains membres du gouvernement ouvrent la porte à une alliance avec Les Républicains. « En juin, j’avais déjà dit qu’au vu des votes des Français, il y avait nécessité d’envisager une discussion politique transparente pour faire en sorte qu’il puisse se constituer un bloc majoritaire, qui assumerait cette coalition », estime l’édile.
C’est dans ce contexte que débutent les concertations sur la réforme des retraites. Sur le sujet, Édouard Philippe a évoqué un départ à la retraite à « 65, 66 voire 67 ans ». « Tous les pays d’Europe ont choisi de faire travailler leur population active plus longtemps. Si on va à 65 ans cela me va très bien », clarifie-t-il, estimant qu’il ne faut pas réduire la question des retraites à seule « la question de l’âge légal ». « Il faut réformer un système pour qu’il soit équilibré dans la durée (…) et qui soit un peu plus juste », affirme-t-il.
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali