Les 4 vérités - Clément Beaune

Télématin

Chroniqueur : Guillaume Daret   Ce matin, Guillaume Daret reçoit Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, dans les 4 vérités.   Les députés ont repris, lundi 31 octobre, les débats sur le projet de loi de finances 2023. Des milliers d’amendements déposés par les oppositions doivent encore être étudiés. Faute de majorité, le gouvernement devrait, une nouvelle fois, avoir recours à l'article 49.3. « Beaucoup de groupes ont annoncé qu’ils ne voteraient pas le budget avant même que les débats commencent. (…) Nous voulons avoir des discussions et éclairer les choix budgétaires », commente, mardi 1er novembre, Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. Il dénonce « l’irresponsabilité » et le « cynisme » de certaines oppositions dans le cadre du vote de ce budget 2023. « Des amendements proposés par la France insoumise et la Nupes qui ont été soutenus par le Rassemblement national pour ajouter des milliards d’euros. (…) Ils ont voté ensemble alors que tout est censé les opposer », précise-t-il. Lundi 31 octobre, un amendement sur la rénovation thermique des logements a été adopté. Cela ajoute ainsi plusieurs millions de dépenses supplémentaires. « L’argent n’est pas magique. En trois heures, 15 milliards d’euros ont été votés par la Nupes et le RN. Ce n’est pas négligeable, cela représente quatre fois le budget de mon ministère. Nous devons dire aux Français comment nous le finançons : soit par la dette soit par l’impôt », réagit le ministre. Des deux dernières motions de censure, déposées par le RN et la Nupes ont été, une nouvelle fois, rejetées. Pour l’heure, le seul parti d’opposition en mesure de rallier les oppositions et véritablement renverser le gouvernement, le parti des Républicains, refuse de renverser le gouvernement. « Les Républicains ont fait un choix de responsabilité », salue Clément Beaune.       Autre rebondissement dans le cadre des transports : le Conseil d'Etat vient d'annuler le décret gouvernemental proposant d’abroger le contrôle technique des deux-roues motorisés, dont l’application était initialement prévue le début de l'année 2023. Cet examen verra-t-il le jour ? « Il faudra très probablement mettre en place un contrôle technique », assure le ministre, qui a annoncé qu’il allait engager une concertation. « Il y a des modalités à discuter. Une marge de manœuvre assez importante est laissée au gouvernement et à chaque Etat par l'Union européenne », précise-t-il, assaut vouloir aboutir à un consensus et « à quelque chose qui soit le moins pénalisant possible ». Si le calendrier n’est pas encore défini, le ministre l’assure : « Il n’y aura pas d’application immédiate ».     Sainte-Soline : Vers une nouvelle ZAD ?     À Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le face-à-face entre manifestants et forces de l'ordre pourrait se poursuivre, dans le sillage des manifestations contre les bassines agricoles, les 29 et 30 octobre derniers. Depuis, des militants écologistes occupent ce site, souhaitant installer une ZAD (zone à défendre NDLR). « Les forces de l’ordre sont mobilisées depuis ce week-end. Je veux leur rendre hommage, car ils ont essayé courageusement de faire respecter la loi et l’ordre républicain. Ils ont été victimes de manifestants violents », commente l’élu, assurant que le gouvernement ne laisserait pas s’installer une « zone de non droit, illégale ». « Il ne faudra pas laisser constituer cette zone », renchérit-il.     Face à la situation dans les transports en commun, notamment en Île-de-France où les usagers connaissent de nombreuses difficultés, le ministre promet qu’il coopère avec la région Île-de-France, présidée par Valérie Pécresse. Il a annoncé un plan de recrutement de 1500 personnes à la RATP. « Cela prend du temps. On essaye d’accélérer. Il n’y a pas eu moins de métros ou moins de bus, mais c’est un sujet de recrutement », conclut-il.