Les 4 vérités - Robert Badinter
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Ce matin, Thomas Sotto reçoit Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, dans les 4 Vérités.
L’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter publie, ce mercredi 26 octobre, « Le procès Bousquet » aux éditions Fayard. Il revient sur le jugement de l’ancien secrétaire général de la police de Vichy, devant la Haute Cours de Justice en juin 1949. À l’origine de la rafle du Vel d’Hiv, notamment, il bénéficia d'un quasi-acquittement. « C’est un coupable que l’on a innocenté », estime Robert Badinter, invité des 4 Vérités, mercredi 26 octobre 2022. Qui a protégé René Bousquet ? « On ne peut pas dire si c’est X, Y, ou Z pour une raison simple : le dossier administratif concernant Bousquet à disparu. Il est vide, on ne sait pas où il est passé », explique l’ancien ministre sous François Mitterrand. « Nous n’avons pas réussi à identifier ceux ou celui qui a protégé Bousquet à cette période », explique-t-il.
Plus de huit mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, la Cour pénale internationale a dénoncé, il y a quelques semaines, les « crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité » qui auraient pu « être commis » par Vladimir Poutine en Ukraine. Le dirigeant russe sera-t-il jugé par le tribunal international ? « Il y a une absence de lucidité historique. (…) Tant que le dictateur est au pouvoir; il est immun. Il faudrait qu’il soit renversé par les siens pour être jugé. L’hypothèse est difficile à soutenir dans la mesure où les siens sont aussi des criminels contre l’humanité. Je pense que Poutine peut être jugé, je suis convaincu qu’il devrait être jugé », estime Robert Badinter. Selon lui, certains pays comme la Chine ou la Syrie seraient naturellement disposés à l’accueillir. L’ancien avocat se dit pessimiste sur le jugement de Vladimir Poutine mais également sur l’évolution du conflit, aux portes de l’Europe. « Je ne pensais pas, à mon âge, que l’on verrait un conflit armé à l’intérieur de l’Europe. (…) Ça, je ne pensais jamais le revoir », martèle-t-il, dénonçant le « comportement dictatorial et sanglant » du président russe. Il alerte également sur les risques nucléaires de cette guerre.
Italie : observation, mais pas de condamnation
Mardi 25 octobre, Giorgia Meloni, nouvelle Première ministre italienne, issue du parti post-fasciste d’extrême droite, Fratelli d’Italia, s’est adressée aux députés italiens dans le cadre de son discours de politique générale, à Rome. « Il faut s’interroger et regarder de près ce qui adviendra », commente Robert Badinter sans vouloir condamner les Italiens pour l’exercice de leur « libre droit de vote ».
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali