Les 4 vérités - Gabriel Attal
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Ce matin, Thomas Sotto reçoit Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics, dans les 4 vérités.
Les trois motions de censure débattues, lundi 24 octobre, à l’Assemblée nationale ont finalement été rejetées. En effet, elles avaient été déposées par le RN et la Nupes après le recours à l'article 49.3 par le gouvernement afin de faire passer le budget 2023. Bien que ces motions n’avaient quasiment aucune chance d’être adoptées, car aucune d’entre elles ne pouvait, en théorie, recueillir la majorité absolue (289 voix), l’examen de ces textes a donné lieu à des débats houleux dans l’hémicycle. Le score s’est ainsi avéré plus serré que prévu. En effet, le Rassemblement national porté par Marine Le Pen a finalement décidé de voter en faveur d’une des deux motions de censure déposée par la Nupes, qui a alors atteint 239 votes favorables, un score insuffisant mais relativement élevé. Les deux autres motions déposées par le RN et a Nupes ont respectivement obtenu 90 et 150 voix favorables. « C’est un moment de bascule. (…) Les députés socialistes et écologistes font du blanchiment de votes extrêmes. On le savait avec l’extrême gauche et la France insoumise et on l’a découvert avec l’extrême droite et le Rassemblement national », commente Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, invité des 4 vérités, mardi 25 octobre, sur France 2. « Les électeurs pensaient que la gauche allait continuer à creuser des digues contre l’extrême droite, ils se sont rendus compte, hier, qu’elle construisait des ponts », renchérit-il, réfutant toute fragilisation du gouvernement. « Il n’y a pas eu de majorité alternative pour renverser le gouvernement. Le plus important, c’est que le budget soit adopté. Il comprend des mesures qui permettent de protéger les Français face à la hausse des prix de l’énergie », estime l’ancien porte-parole du gouvernement.
C’est dans ce contexte qu’est actuellement débattu le projet de loi de réforme du financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ne disposant que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale et le 49.3 n’était pas possible pour cette mesure, le texte risque fortement d’être rejeté. « On a besoin de stabilité, de cohérence », assure Gabriel Attal. « Nous chercherons toujours à dialoguer avec l’ensemble de ceux qui sont prêts à travailler au service de l’intérêt des Français ».
Dans un contexte international extrêmement perturbé, et en pleine crise énergétique et d’inflation, les dernières prévisions de croissance du Fonds monétaire international (FMI) sont pessimistes. « Il y aura toujours des nuages au-dessus de nous et de l’ensemble des pays du monde. (…) Il n’y a pas lieu aujourd’hui de revoir notre prévision de croissance. Nous avons une économie qui résiste, des Français qui travaillent, des entreprises qui investissent et un gouvernement qui prend des mesures pour protéger les Français », affirme Gabriel Attal. Le gouvernement devrait, dans les prochains jours, dévoiler des nouvelles mesures pour soutenir les entreprises qui font face à l’explosion des prix de l’énergie. « L’objectif, c’est d’accompagner toutes les entreprises et de permettre à notre économie de tenir », ajoute-t-il.
Inflation : « pas d’argent magique »
Face à la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement a prolongé l’aide de 30 centimes par litre d’essence à la pompe jusqu’au 15 novembre. Elle passera ensuite à 10 centimes jusqu’au 31 décembre. Sur le sujet, le ministre n’exclut pas de continuer à « accompagner les Français », mais « de manière plus ciblée ». « On ne peut pas se payer une ristourne à vie (…) En termes de coût financier, ce n’est pas soutenable sur le long terme », assure-t-il. Sur l’inflation, alors que la France jouit d’un des taux les plus bas d’Europe, notamment grâce au bouclier tarifaire, l’exécutif promet d’aider la population tant que « cela est nécessaire », tout en avertissant qu’il n’y a pas « d’argent magique ».
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali