Les 4 vérités - Sandrine Rousseau
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Thomas Sotto reçoit Sandrine Rousseau, députée Europe Ecologie Les Verts et membre de la NUPES Paris, dans les 4 vérités.
La journée s’annonce mouvementée à l'Assemblée nationale. Les députés examinent, ce lundi 24 octobre, les motions de censure déposées par la Nupes et le Rassemblement national, suite à l’usage du 49.3 par le gouvernement afin de faire passer la première partie du budget 2023. Néanmoins, étant toutes minoritaires, aucune de ces motions de censure n’a véritablement de chance d’être adoptée et donc de renverser le pouvoir en place. « Cela sert à mettre un carton jaune au gouvernement. C’est incroyable ce qu’il s’est passé, tous nos amendements ont été rejetés », réagit, Sandrine Rousseau, invitée des 4 vérités, lundi 24 octobre 2022, sur France 2.
Les Républicains, seul parti à pouvoir véritablement coaliser les oppositions, ont de leur côté décidé de s’abstenir et de ne voter aucune des motions de censure déposées par la gauche ou le RN. Une décision saluée par le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal. « Ceux qui déposent des motions de censure proposent d'ajouter de la crise à la crise », a déclaré l’ancien porte-parole du gouvernement, sur France Inter, dimanche 23 octobre 2022. « On n’a jamais eu de dialogue avec le gouvernement. (…) On donne à Emmanuel Macron et Élisabeth Borne les clés de l’État pendant un an, en 49.3, sans débat parlementaire, c’est d’une brutalité politique sans nom », commente la députée Europe Écologie-Les Verts (EELV). « On nous demande d’obéir à leurs volontés. On n’a pas été élu pour ça », poursuit-elle, se disant prête à travailler avec l’exécutif sur certains « amendements structurants ».
Si la situation s’améliore peu à peu dans les stations-essence, le climat social reste tendu. Mais pour l’heure, la contagion du mouvement social voulue par la Nupes et certains syndicats semble contenue. « On est dans une situation inédite et le seul leitmotiv du gouvernement, c’est la casse sociale. C’est scandaleux ce qui se passe », estime Sandrine Rousseau. C’est dans ce contexte que le gouvernement commence également les concertations politiques sur la réforme des retraites. Cette réforme devrait prévoir un allongement progressif de l’âge légal du départ à la retraite. Sandrine Rousseau souhaite, elle, un départ à 60 ans. « Il n’y a pas d’urgence à réformer le système de retraite », déclare-t-elle.
Meurtre de Lola : « aucune récupération politique »
C’est ce lundi que se tiennent également les obsèques de la jeune Lola, adolescente de 12 ans, violée et assassinée, vendredi 14 octobre, à Paris. Depuis, cette affaire a pris une tournure définitivement politique. Les oppositions de droite et d’extrême droite dénoncent la politique migratoire du gouvernement. « Ses proches ont demandé à ce qu’il n’y ait aucune récupération politique. C’est un meurtre effroyable et je respecte leur volonté », réagit Sandrine Rousseau.
Dimanche 23 octobre, dans la soirée, Emmanuel Macron a finalement rencontré la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, à Rome, quelques heures après sa prise de fonction. Il s’agit du gouvernement le plus à droite d'Italie depuis 1946. Le chef de l’Etat français ne s’était pas exprimé sur le sujet depuis la nomination de Giorgia Meloni, contrairement au chancelier allemand, au président américain et aux représentants des institutions européennes. Il est donc le premier dirigeant étranger à rencontrer la nouvelle cheffe du gouvernement italien. Une rencontre qui a néanmoins été discrète. « Il y a une complaisance avec le fascisme et l’extrême droite qui est incroyable chez Emmanuel Macron. On aurait pu marquer le pas, la désapprobation », martèle Sandrine Rousseau, qui estime que cette rencontre est « une faute ».
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali