Les 4 vérités - Yaël Braun-Pivet
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, dans Les 4 vérités.
Depuis les législatives, l’Assemblée nationale est le théâtre des invectives et des insultes. Certains ont même parlé de « cirque » pour qualifier le spectacle offert aux députés. Les partis d’opposition qui composent l’hémicycle donnent de la voix et ne manquent pas une occasion d’exprimer leur divergence d’opinion. Débats houleux, négociations chaotiques… Telle est la dure réalité d’une Assemblée sans majorité. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, espère réconcilier les Français avec les urnes. Ce scénario politique redonne-t-il du pouvoir à l’Assemblée nationale, capable aujourd’hui de faire plier le gouvernement et de redistribuer les cartes de l’élection présidentielle ? Un texte qui prévoit le remboursement par l’État de 120 millions d’euros aux collectivités locales pour financer le RSA a été voté grâce à l’apport de députés Horizons et ce, contre la volonté du gouvernement. Pourtant, cette loi était loin de faire l’unanimité au sein de la majorité présidentielle. « Rien n’est joué à l’avance […] il y a eu aussi des votes à l’unanimité sur certaines mesures comme celle de la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, de la simplification de la résiliation des contrats de la vie quotidienne sur la téléphonie, sur la hausse de l’ensemble des prestations sociales… » nuance notre invitée. Membre de la majorité présidentielle, Yaël Braun-Pivet doit composer avec sa famille politique et une assemblée morcelée pour faire preuve de neutralité. « Nous devons assurer une bonne tenue des débats pour que chaque député élu à l’assemblée puisse exercer son mandat. C’est ça le rôle d’un président de l’Assemblée nationale » précise l’ancienne députée qui refuse de prendre parti continuellement pour un camp ou pour un autre. Ce quinquennat qui ne bénéficie plus de la verticalité du mandat précédent, devra faire preuve de « plus d’anticipation, de co-construction et de travail en commun ». Pourtant, le gouvernement est depuis sa défaite aux législatives sous le feu des critiques notamment après avoir rejeté en bloc les propositions de l’opposition pour enrichir la loi pouvoir d’achat soumise à l’Assemblée la semaine dernière. Cette politique du compromis est encore fragile bien qu'il faille associer les parlementaires et l’ensemble des groupes polémiques au débat. Peut-on espérer un consensus en amont du dépôt de la loi ? « Cela permettrait de cheminer ensemble et de réussir à voir quel est notre socle commun » défend la présidente de l’Assemblée nationale, convaincue que chacune des réformes fomentées par le gouvernement peut rassembler l’hémicycle sur une base commune.
Assemblée nationale : le pouvoir d’achat au cœur du débat
La loi pouvoir d’achat présentée à l’Assemblée nationale depuis quelques semaines divise. À commencer par la suppression de la redevance audiovisuelle, votée par les députés. Cette mesure avait été évoquée par le président de la République pendant la campagne électorale à l’instar de la taxe d’habitation lors du précédent quinquennat. La redevance télévisée sera remplacée par une fraction de la taxe sur la valeur ajoutée, ce qui ne remet pas en question le financement du service public audiovisuel.
Salut nazi, menaces, insultes… Certains comportements à l’assemblée nationale ont particulièrement choqué ces dernières semaines. Faut-il instaurer un code de bonne conduite pour éviter ces débordements ? Le député macroniste qui a eu un geste déplacé a été reçu par Yaël Braun-Pivet : « Je prononcerai la sanction qu’il mérite. Il y a une échelle de sanctions prévues dans notre règlement intérieur ».
Présenté par : Sophie Gastrin