Les 4 Vérités - Adrien Quatennens
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Ce matin, Caroline Roux reçoit Adrien Quatennens, coordinateur LFI et député NUPES du Nord, dans les 4 Vérités.
Elisabeth Borné va présenter aujourd’hui sa feuille de route et prononcer son discours de politique générale devant l’Assemblée. Peut-elle réussir à convaincre les partis d’opposition ? « On lui laisse une petite chance de renoncer à ce qu’elle a l’intention de faire, ce qui va se passer aujourd’hui est un événement majeur. C’est un séisme politique […] il y un gouvernement totalement étriqué et même illégitime dès lors que Madame Borne ne se soumet pas au vote des parlementaires » fustige Adrien Quatennens qui dénonce l’effet « gouverné du Prince ». Pour le coordinateur de La France Insoumise, les résultats des législatives confirment que les Français ne croient pas au projet d’Emmanuel Macron qui doit sa réélection à l’Elysée à une mobilisation contre la nomination de l’extrême-droite. « Le vrai résultat des courses c’est celui du 19 juin des Français qui ont dit non à la politique de maltraitance sociale et d’irresponsabilité écologique de Monsieur Macron » assène le député NUPES au moment même où Jean-Luc Mélenchon a demandé une enquête parlementaire sur l’organisation du scrutin présidentiel. « Il y a un affaiblissement démocratique de notre pays de la même manière que Gérald Darmanin a voulu tripatouiller les résultats en nous refusant l’étiquette Nouvelle Union Populaire pour espérer que Monsieur Macron aurait gagné au soir du premier tour » poursuit notre invité.
Assemblée nationale : la NUPES contre la culture du compromis ?
Les plus de millions d’électeurs qui ont porté leur voix sur la NUPES ont voté pour des mesures d’accompagnement social. Depuis un bras de fer s’est engagé entre la majorité présidentielle et l’opposition de gauche contre la politique du compromis. Comment parvenir à réformer le pays avec une Assemblée fragmentée prête à voter contre des mesures phares ? Parmi les premières propositions, la loi sur le pouvoir d’achat fait déjà débat. « S’agissant de la hausse des prix, qui va payer cette inflation ? » questionne Adrien Quatennens qui souhaite s’attaquer aux multinationales et à une petite minorité qui participe à la grande course au profit. Comment matérialiser cette halte au feu économique ? « En bloquant les prix […] la loi pouvoir d’achat qui va nous être proposée ça n’est pas un projet de loi pour le pouvoir d’achat mais c’est un projet de loi qui vise à vous faire accepter la baisse du pouvoir d’achat ». Et de poursuivre « On ne peut avoir des pleins d’essence à plus de 100 euros pendant qu’au premier trimestre 2022 fait cinq milliards de bénéfices, le bénéfice record de toute l’histoire industrielle de ce pays et un PDG qui s’est augmenté de 52% » souligne le député LFI qui s’engage dans une traque aux géants capitalistes. Sur la question du pouvoir d’achat, la nouvelle union des gauches a fomenté une grande position de loi face à l'urgence sociale avec « l’augmentation du SMIC à 1500 euros, le fait qu'aucune pension de retraite ne puisse être inférieure au SMIC pour une carrière complète ».
En ce jour de discours de politique générale, pas de vote de confiance mais une motion de censure pour « situer les parlementaires ». « Il faut que chacun soit devant ses responsabilités » affirme Adrien Quatennens qui souhaite déposer un texte sur la question démocratique pour contrecarrer le « coup de force inédit » que s’apprête à faire le gouvernement. Une initiative taxée de « puérile » par Les Républicains.
Jean-Luc Mélenchon n’a pas écarté l’hypothèse d’un blocage institutionnel pour obtenir une dissolution. « La crise politique se réglera tôt ou tard par les urnes. Nous devons nous mobiliser » soutient notre invité qui proposera à la rentrée une grande marche contre la vie chère. « Ne croyez pas que la hausse des prix soit le fait de la guerre en Ukraine […] ce qui joue le plus c’est la spéculation » fustige le coordinateur du groupe LFI. Dans le pack pouvoir d’achat, la souveraineté énergétique est au premier plan. Elle donnerait au gouvernement le pouvoir de réquisitionner des centrales à gaz lorsque le pays sera en situation de pénurie. Est-ce une proposition sur laquelle la majorité présidentielle pourrait retrouver la NUPES ? « Je ne suis pas favorable à la réouverture de la centrale à charbon. Depuis qu’on a ouvert à la concurrence, les prix ont explosé […] c’est un vrai mensonge » conclut Adrien Quatennens.
Présenté par : Sophie Gastrin