Les 4 vérités - Olivier Marleix
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, dans Les 4 vérités.
Le remaniement à l’Élysée est imminent avec le discours de politique générale d’Élisabeth Borne prévu mercredi. Un nouveau gouvernement sous la coupe de la Première ministre est sur le feu tandis que l’opposition attend une clarification de la ligne politique. Conflit diplomatique, crise économique… Emmanuel Macron va-t-il redessiner sa stratégie pour rassembler l’Assemblée nationale morcelée en plusieurs entités politiques ? S’il y a bien un camp qui fait de l’œil au président de la République pour obtenir la majorité, c’est bel et bien les députés Républicains. Invité sur le plateau des 4 vérités, Olivier Marleix écarte toute alliance stratégique entre LR et Renaissance aux vus des « résultats calamiteux » de cette coalition dans certains départements. « Je pense au département de l’Eure avec Bruno Le Maire. C’est le Rassemblement national qui a pris la place. Ce n’est pas un grand service à rendre au pays que cet effacement, organiser cette démolition voulue par le chef de l’État. Je préférerais qu’il mette son énergie ailleurs » fustige le président des Républicains à l’Assemblée nationale qui constate que cela a « fragilisé » le parti. Alors que notre invité attend de pied ferme le discours de politique générale qu’il espère « clarifier » la stratégie de la majorité présidentielle, il comprend également qu’Élisabeth Borne ne demande pas la confiance. « Elle ne peut pas la demander […]on sait d’ores et déjà que le gouvernement ne dispose pas de la confiance de l’Assemblée nationale donc ce serait aller vers une chute du gouvernement » explique le député.
Pouvoir d’achat : que va faire la droite ?
Parmi les premières réformes qui pressent l’Assemblée, la mesure concernant le pouvoir d’achat fait déjà débat. En effet, Olivier Marleix a écrit expressément à la Première ministre pour que certaines mesures LR soient prises en compte, à commencer par la baisse des taxes sur le carburant qui permettrait de garantir le prix à 1€50 le litre. « C’est la mesure phare pour nous. C’est la fiscalité la plus injuste aujourd’hui pour tous nos compatriotes qui travaillent. » affirme l’ancien maire d’Anet. Et de poursuivre « C’est anormal que l’État s’enrichisse sur le dos des Français ». Bruno Le Maire a immédiatement réagi et a taxé cette proposition d’irresponsable après l'avoir évaluée à 50 milliards d’euros. « C’est une plaisanterie, quand on voit les choix qui ont été faits depuis 10 ans. Nous étions totalement indépendants et souverains grâce au nucléaire, on n'a pas renouvelé notre parc. Résultat ? On est obligé de rouvrir des centrales à charbon » déplore le président LR à l’Assemblée nationale en réaction à la politique macroniste qui nous a rendu « dépendant au gaz russe ». Si un effort collectif doit être fait en matière de consommation d’énergie, l’État doit accompagner avec les finances publiques cette hausse des prix, affirme notre invité.
Si la majorité présidentielle ne retient pas les propositions soumises par Les Républicains pour enrichir la réforme, les députés de droite vont-ils faire barrage et voter contre ? « Oui, nous avons des exigences sur la table […] on demande des mesures d’économie sur la fraude sociale, contre la fraude fiscale. On proposera des choses très concrètes », mitraille notre invité au micro de Caroline Roux. Néanmoins, il ne ferme pas la porte des négociations dans une logique de politique du compromis : « Je souhaite voir un certain nombre des mesures que nous proposons dans le texte. C’est la condition sine qua non pour que nous le votions ».
La NUPES souhaite ouvrir une commission d’enquête parlementaire sur les raisons de l’inflation. La nouvelle union des gauches veut entre autres évaluer les mécanismes spéculatifs sur lesquelles joueraient certaines firmes pour augmenter leur prix. Bonne initiative ou mauvaise idée ? « Je ne sais pas si c’est une priorité, mais tout le monde concourt à l’inflation, à commencer par l’État puisque la TVA enchérit tous ces produits » tacle fermement Olivier Marleix qui accuse le gouvernement de faire du profit « sur le dos des Français ».
Présenté par : Sophie Gastrin