Les 4 vérités - Amélie de Montchalin
Télématin- 10 min 17 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Parmi les grands combats de ce quinquennat, la transition écologique fait partie des priorités d’Emmanuel Macron sous la coupe d’Amélie de Montchalin. Les décrets d’attribution qui sont parus hier au journal officiel confient à la ministre bien plus de responsabilités, avec le logement, les transports, la biodiversité, la ruralité, la ville… Du temps du gouvernement Castex, tous ces secteurs avaient leur propre ministre. N’est-ce pas trop demander à une seule et même élue ? « J’ai pas le don d’ubiquité, l’équipe gouvernementale sera complétée après les législatives mais ce ministère a une cohérence » explique Amélie de Montchalin qui souhaite établir de nouvelles connexions entre les ministères. « Mon rôle, c’est de m’assurer que dans chaque territoire, le développement, la cohésion et les inégalités territoriales soient résorbés avec une politique du logement adaptée et des transports modernisés et qu’on le fasse en respectant l’écologie » poursuit notre invitée au micro de Jeff Wittenberg. Alors que la planification écologique est devenue le cheval de bataille du président de la République depuis l’entre-deux tours, Emmanuel Macron a réorganisé son gouvernement avec un objectif commun à chaque ministère : ne plus émettre de Co2 en 2050 pour atteindre la neutralité carbone et protéger la biodiversité. Pour rendre cet objectif atteignable, l’ancienne ministre de la Transformation dévoile la stratégie pensée par ce nouveau gouvernement réduit : « il y a une transition énergétique à faire pour sortir des énergies fossiles et puis il y a une mission de cette écologie dans le logement, dans le transport, dans notre environnement, dans les déchets… Tout ça concerne la vie quotidienne, ça concerne les territoires et c’est ma responsabilité et on a mis en place une administration pour que ça fonctionne ». Raillées par leur manque d’expérience sur le terrain en faveur de l’action écologique, Amélie de Montchalin et sa consœur Agnès Pannier-Runacher nommée à la Transition Énergétique, sont sous le feu des critiques. En effet, les associations s’interrogent sur leur capacité à préserver l’environnement. « Si je suis dans ce ministère, c’est que j’ai une conviction qui s’est forgée au moment où j’étais ministre des Affaires Européennes. Pendant neuf mois, j’ai bâti l’unanimité en Europe pour que les 27 pays de l’UE s’alignent sur notre objectif c’est à dire d’être neutre en carbone et d’arrêter le réchauffement climatique. Ça a été un très très long travail mais on y est arrivé » se défend l’ex conseillère régionale d’Île-de-France. Et de poursuivre « Je ne pense pas comme certains membres de la NUPES, que l’écologie serait le monopole de ceux qui envoient des signaux ».
Écologie : et les pesticides ?
Parmi les détracteurs de la nouvelle ministre de la Transition Écologique, l’association « Agir pour l’environnement » a récemment évoqué cette dernière comme « l’une des pires députées » après avoir voté contre toutes les propositions de lois sur le glyphosate, l’indemnisation des victimes de pesticides… Une inaction en faveur de la pollution des sols et de la santé publique qui interroge les électeurs et indigne l’opposition. Cette nomination est-elle légitime pour diriger aujourd’hui le ministère de l’Écologie ? « Ce sont pas des amendements qui règlent le problème » tente de justifier notre invitée. Elle souhaite défendre une « écologie qui ne va pas contre l’économie » et unir les Français autour de cet enjeu prioritaire. Alors que l’inflation atteint des niveaux records, comment concilier l’action sur le pouvoir d’achat, premier projet de loi instigué par Élisabeth Borne, et l’ambition écologique ? Comment faire baisser le litre d’essence tout en incitant les Français à laisser de côté leur voiture ? « Écologie, pouvoir d’achat : c’est le même combat. Si on veut vivre mieux, on doit vivre mieux avec notre environnement et en dépensant moins. Si on veut que les Français fassent des économies demain […] on les aide à changer de voitures. Ça a un coût aujourd’hui mais très rentable dans plusieurs années. On met la prime à la conversion et la voiture électrique à 100€ » propose la ministre de la Transition écologique qui prépare également un projet de loi pour faire baisser le prix du carburant.
De l’affaire Damien Abad aux récentes déclarations de Gérald Darmanin, le gouvernement Borne est encore loin d’atteindre la majorité aux législatives. Emmanuel Macron peut-il encore faire barrage à la montée des extrêmes et surtout à la coalition de la gauche ? « Les législatives c’est quoi ? C’est de se présenter devant les Français, et de leur parler de sujets à la fois d’aujourd’hui et d’avenir » argue notre invitée malgré la crise médiatique que traverse son gouvernement sous le feu des critiques. Amélie de Montchalin reste optimiste pour les prochaines élections les 12 et 19 juin prochains : « on est dans leur vie quotidienne, sur leurs sujets de préoccupation » conclut notre invitée.
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué