Les 4 vérités - Anne Hidalgo
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Anne Hidalgo, candidate PS à la présidentielle.
Dernière ligne pour les candidats à la présidentielle qui abattent leurs dernières cartes pour tenter gagner des points auprès des électeurs. Côté En Marche, Emmanuel Macron a dévoilé ses propositions pour valoriser le pouvoir d’achat, principale préoccupation des Français par temps de crise. Il a annoncé vouloir indexer immédiatement les retraites sur l’inflation à l’heure où la hausse des prix affiche des taux records. Pour Anne Hidalgo, invitée des 4 vérités, ces propositions sont plus que tardives :« Dommage qu’il perçoive à deux jours du vote la nécessité de revaloriser les pensions […] Nous sommes à un moment où nos concitoyens sont en train de souffrir des 5 années qui ont creusé beaucoup d’injustices et d’inégalités liées à Emmanuel Macron et de cette guerre en Ukraine ». L’opposition semble unanime sur le bilan du président-candidat, responsable selon eux de la crise drastique des prix. De son côté, Anne Hidalgo propose de baisser la TVA sur l’essence et de bloquer les prix sur les énergies, gravement impactés par le conflit russo-ukrainien. La candidate du PS dénonce ce qu’elle considère comme un gouvernement des riches avec notamment la suppression de l’ISF. Une mesure jugée paradoxale par notre invitée alors que l’actuel président avait en même temps baissé les APL, sans aucune revalorisation des salaires et de coup de pouce au SMIC. Si elle est élue, la mairesse de Paris souhaite rétablir l’impôt sur la fortune pour financer certaines mesures sociales « ce sont toujours les classes moyennes et les catégories populaires qui payent la facture » argue notre invitée au micro de Caroline Roux.
Élection présidentielle 2022 : la dernière ligne droite
Parmi les dernières propositions jetées à la hâte dans la campagne, Jean-Luc Mélenchon a annoncé vouloir réquisitionner les stocks de céréales dont la production est menacée par la guerre en Ukraine, pour garantir l’approvisionnement de la France mais aussi pour éviter que cette denrée ne serve de spéculation sur les marchés financiers. En ce qui concerne le conflit aux portes de l’Europe, Anne Hidalgo a pris position et s’aligne du côté de la stratégie déployée par la Lituanie en stoppant net les importations de gaz russe. « Si on veut que cette guerre s’arrête, il faut arrêter cette complaisance qu’il y a […] il faut arrêter de tergiverser » poursuit la candidate à la présidentielle. Une étude du Conseil économique a récemment levé le voile sur les conséquences de l’arrêt des importations et le constat est plutôt positif puisque l’embargo sur le gaz russe ne pèserait que marginalement sur la France et l’Europe.
Dans les prochains jours, le risque d’abstention est bel et bien présent. Depuis le début de la campagne, on observe très clairement un désintérêt record pour la présidentielle. L’urgence politique du moment est de créer du lien avec les Français et de remettre « de la souveraineté populaire » a déclaré Emmanuel Macron dans une interview accordée au Figaro.
De son côté, Marine Le Pen a émis l’idée d’un référendum d’initiative citoyenne à l’instar d’Anne Hidalgo. « Je propose de donner plus de pouvoirs au Parlement qui a été tant affaibli par E.Macron et aux citoyens avec une possibilité d’amendement pour les lois qui sont votées au Parlement » explique notre invitée qui promeut la décentralisation pour accorder plus de prérogatives aux pouvoirs locaux. Malgré sa distance à l’égard des idées d’Emmanuel Macron, la candidate du PS devra très probablement appeler ses électeurs à se rallier au camps LREM en tête des sondages « J’appellerai de toute façon à faire barrage contre l’extrême droite, c’est ma boussole » confirme notre invitée qui ne s’avoue pas vaincue à quelques jours du premier scrutin. « Pour les Français de gauche […] Emmanuel Macron n’est plus une option », fustige Anne Hidalgo qui se dit seule capable à incarner ce pan de l’échiquier politique « même Jean-Luc Mélenchon ne représente pas les convictions » de cette gauche pondérée. Pour contrecarrer le vote utile en faveur du candidat LFI lancé par Ségolène Royal, Anne Hidalgo défend sa position qu'elle veut « européenne, républicaine, laïque, écologique et sociale ».
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali