Les 4 vérités - Bruno Retailleau
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, dans Les 4 vérités.
Le week-end dernier, les meetings politiques des candidats de tout bord sonnaient la prétendue fin des campagnes à J-10 du premier scrutin. Après avoir contracté le virus Covid et vu sa cote dans les sondages en berne, c’est au tour de Valérie Pécresse de mener son grand oral de front. Le Parisien a précisé que ce rassemblement se fera sans Nicolas Sarkosy, malgré la main tendue par la candidate LR. Certains affirment que l’ancien président de la République attendrait la qualification d’Emmanuel Macron au second tour pour rejoindre le camp LREM. Bruno Retaillau, invité des 4 vérités, n’écarte pas cette hypothèse. Pour les électeurs de droite, c’est un symbole qui s’effondre. Est-ce l’ultime coup de grâce pour la campagne de Valérie Pécresse qui risque de perdre les faveurs de l’ancien chef d’État de droite ? « C’était un membre éminent de notre famille politique » regrette le sénateur qui continue à « se battre aux côtés de Valérie Pécresse qui a montré beaucoup de combativité » malgré le traitement de « défaveur médiatique ». « Elle a un vrai projet en rupture, elle propose de mettre fin au laxisme judiciaire et à l’insécurité […] elle souhaite stopper l’immigration illégale » poursuit le président du groupe LR au Sénat qui dresse les grandes lignes du programme Pécresse. Alors que seulement 40% des électeurs de François Fillon vont se rassembler autour de la candidate LR, Bruno Retaillau invite les électeurs de droite à « voter V. Pécresse, car son projet est le plus proche » de celui de l’ancien candidat écarté au premier tour en 2017. « Elle veut remettre de l’ordre dans la rue, de l’ordre dans les comptes parce que la dette et le déficit ont explosé et elle veut redonner de la liberté aux Français avec une vaste campagne de décentralisation » affirme notre invité pour rassurer l’électorat de droite, actuellement en absorbé par « la guerre en Ukraine ». En effet, il constate que la campagne de sa candidate comme beaucoup d’autres sont inaudibles dans ce contexte de crise diplomatique qui touche principalement les électeurs de droite « beaucoup plus sensibles aux réflexes légitimistes ».
Valérie Pécresse : et le pouvoir d’achat ?
Le week-end dernier, Emmanuel Macron s’est autorisé un bain de foule à Dijon en pleine gestion de crise, l’occasion d’aller à la rencontre des Français pour asseoir sa campagne et convaincre les électeurs. Pourtant, sur la question épineuse du pouvoir d’achat, l’actuel président n’a pas fait l’unanimité. Depuis, la polémique enfle et les candidats en lice pour l'Élysée en profitent pour essayer de contrecarrer le candidat en tête des sondages en s’appropriant le sujet du pouvoir d’achat, principale préoccupation des Français. Du côté LR, on opte pour « la sobriété avec un service public de l’effacement de l’électricité et la stratégie » qui soulève l’enjeu de la souveraineté énergétique pour limiter l’inflation. En réaction à la flambée des prix des carburants, le gouvernement a baissé de 18 centimes le prix à la pompe, un geste jugé « électoraliste » par notre invité avant d’interpeller le pouvoir en place « Nous demandons avec Valérie Pécresse de restituer l’ensemble des sommes qu’il a touché autour de 25 centimes ». Sur les dépenses du président-candidat, Bruno Retaillau dénonce fermement les dizaines de milliards d’euros gaspillés pour « une campagne qui n’aura jamais été aussi courte, aussi escamotée et aussi chère ».
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali