Les 4 vérités - Pierre Larrouturou

Télématin

Chroniqueur :  Jeff Wittenberg    Jeff Wittenberg reçoit Pierre Larrouturou, député européen et candidat à la Primaire populaire, dans Les 4 vérités.   Depuis le 27 janvier dernier, les candidats de la gauche sont suspendus au résultat de la Primaire populaire, une initiative citoyenne qui réunit près de 500 000 votants. Néanmoins, à moins de trois mois du scrutin, les conséquences du vote sont encore imprécises. Car, pour l’heure, seuls quatre candidats ont accepté de se soumettre au verdict. Parmi eux ? Christiane Taubira et Pierre Larrouturou. En effet, Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts), Anne Hidalgo (Parti socialiste) et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), inscrits à cette primaire malgré eux, et le communiste Fabien Roussel, non « qualifié », observent le processus de loin, mais ont clairement affirmé qu’ils ne s’y plieront pas. « Cela va être l’événement démocratique le plus important de la pré-campagne. On veut se rassembler pour faire gagner le climat et la justice sociale », a estimé Pierre Larrouturou, invité des 4 vérités, samedi 29 janvier, sur France 2.     Le député européen milite pour l’instauration d’une semaine de quatre jours. Selon lui, une telle mesure aboutirait à la création de plus d’un million d'emplois. « Aujourd’hui, le débat revient en Espagne et en Belgique. La méthode des 35 heures était très brutale. La semaine de quatre jours serait à 32 heures pour tous, c’est souple et l’entreprise arrêterait de payer des cotisations chômage si elle crée 10% d’emploi en plus », explique l’élu de gauche. Pour lui, la croissance ne permet pas de créer de l’emploi.       Élection présidentielle : pour un projet d’équipe       À un jour du résultat, Christiane Taubira apparaît comme la grande favorite. « Je ne suis pas là pour être président, je suis là en tant que père de famille. Si Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse sont élus, on ne va rien faire pendant cinq ans », argue Pierre Larrouturou, qui milite pour un « projet d’équipe qui apporte des solutions concrètes ». Il assure qu’il se rangera derrière l’ancienne garde des Sceaux si elle gagne. « Si je gagne ou si Christiane Taubira gagne, on ira voir les autres candidats pour se mettre d’accord. D’ici fin février, nous ferons un rassemblement », a-t-il affirmé devant Jeff Wittenberg. L’objectif ? « Réduire le système moins monarchique, qui donne plus de pouvoir au Parlement ». « On est tous d’accord à 80% » a-t-il estimé, délibérément favorable à une alliance de la gauche.