Les 4 vérités - Nathalie Arthaud

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg    Jeff Wittenberg reçoit Nathalie Arthaud, candidate Lutte Ouvrière à la présidentielle de 2022, dans Les 4 vérités.   À quatre mois du scrutin, la gauche peine à s’unir. Selon le dernier sondage Ifop pour LCI et Le Figaro, publié lundi 6 décembre, le cumul des intentions de vote des sept candidats de la gauche à la présidentielle est égal à 25%. C' est une des raisons pour laquelle, la candidate socialiste Anne Hidalgo à récemment appelé à l’organisation d’une primaire de gauche. Une proposition qui est restée lettre morte, notamment de la part de ses principaux rivaux : Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. « Face à l’impasse », Christiane Taubira a publié une vidéo sur les réseaux sociaux, vendredi 17 décembre, déclarant qu’elle « envisageait de se déclarer candidate à l’élection présidentielle », souhaitant créer une « union de la gauche ». Cette annonce a pris tout le monde de court mais devrait satisfaire les sympathisants de gauche, puisque, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France 2, 57% d’entre eux seraient favorables à ce que l’ancienne Garde des sceaux se présente. « Toutes ces péripéties, je les regarde de très loin. Il n’y aura pas de bon président de gauche pour les travailleurs. Cela n’a jamais existé car les élections ne changent pas l’ordre social », affirme Nathalie Arthaud, la porte-parole de Lutte ouvrière, candidate pour la troisième fois à l’élection présidentielle.    Elle déplore une société basée sur le mépris, l’exploitation et la compétitivité permanente. Selon elle, la prime énergie  accordée par le gouvernement il y a quelques semaines, face à la flambée des prix, est une « provocation ». « Il faut augmenter les salaires de 300, 400 ou 500 euros », argue-t-elle. Elle souhaite également un salaire minimum à hauteur de 2000 euros.      Crise sanitaire: « en finir avec cette gestion comptable »      Sur le plan de la crise sanitaire, lors des accords du Ségur de la santé, le gouvernement avait annoncé une augmentation de 183 euros nets par mois pour les personnels sociaux et médico-sociaux des hôpitaux publics. « C’est du saupoudrage. Ce qu’il faut c’est du personnel. On est dans une impasse. Il faut arrêter avec cette gestion comptable dans les hôpitaux », assure la responsable.    Vendredi 17 décembre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que le pass sanitaire allait devenir un pass vaccinal, à partir de janvier. « Cette politique contraignante constitue un rideau de fumée pour masquer cette catastrophe dans les hôpitaux », a conclu Nathalie Arthaud.