Les 4 vérités - Laurent Fabius
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, dans les 4 vérités.
Dimanche 3 octobre, Bernard Tapie est mort à l’âge de 78 ans des suites d’un double cancer de l’estomac et l’œsophage. Depuis, les réactions et les messages d’hommage se sont multipliés. « C’était un battant exceptionnel. De son vivant il a fait l’objet de controverses invraisemblables maintenant, je crois que l’hommage est unanime », a estimé le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius au micro de Caroline Roux. Chanteur, directeur de l’Olympique de Marseille et surtout : hommes d’affaires… L’homme sulfureux, a fait une entrée fracassante dans la vie politique en 1992, lorsque François Mitterrand le nomme ministre de la Ville. « Bernard Tapie était un homme très intelligent, qui avait un charisme, une force, une grâce. François Mitterrand était sensible à cela », a affirmé Laurent Fabius qui était alors Premier secrétaire du Parti socialiste à l’époque. Ovni pour la classe politique de l’époque, Bernard Tapie n’a pas hésité à batailler contre l’extrême droite de Jean-Marie Le Pen. « Il y avait une affinité entre François Mitterrand et lui », a commenté Laurent Fabius.
Le 4 octobre célèbre l'anniversaire de la Constitution de 1958. À quelques mois de la prochaine élection présidentielle, l’institution fait l’objet de nombreuses critiques. À droite comme à gauche. Quand certains l’estiment trop liberticide sur la question du pass sanitaire, d’autres critiquent son laxisme sur les sujets de terrorisme. « Nous sommes garant de l’État de droit. Cela ne plaît pas à tout le monde. Il y a un certain nombre de critiques. En général, elles sont contradictoires. Notre rôle n’est pas de juger en opportunité politique. C’est de regarder si les lois dont nous sommes saisies sont conformes à l’État de Droit », a indiqué l’ancien Premier ministre sans vouloir « entrer dans la campagne électorale ». L’ancien ministre n’a pas hésité à balayer les plus vives critiques, notamment de ceux comparant la France à une dictature. « Cela n’a pas de sens. La France est un pays de libertés », a-t-il affirmé.
Environnement : les engagements n’ont pas été tenus
À un mois de la 26e Conférence des Parties des Nations unies (Cop 26) qui se tiendra au Royaume-Uni, l’ONU constate que les engagements déposés par les 191 États mènent vers un réchauffement de 2,7°C à la fin du siècle, soit très loin de l’objectif des 1,5°C espérés lors des accords de Paris, en 2015, dont Laurent Fabius était le président. « Il y a eu des bonnes choses de faites, mais pas mal de gouvernements n’ont pas respecté les accords qu’ils avaient signés à Paris.
Tout l’objet de la Cop 26 sera d’établir un plan d’action pour appliquer les accords de Paris, de définir les financements nécessaires et garder le cap des 1,5°C. À condition qu’il y ait une volonté commune d’avancer. Ça se présente très difficilement », a-t-il regretté. Faut-il s’employer à une plus grande radicalité sur le réchauffement climatique ? « Il faut certainement être plus efficace et plus exigeant que l’on ne l’a été jusqu’ici », a-t-il conclu.