Les 4 vérités - Michel Barnier
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Chroniqueuse : Caroline Roux Caroline Roux reçoit Michel Barnier, candidat à la primaire LR.
Alors que la France vient de perdre le « contrat du siècle » avec la rupture de l’accord de vente des sous-marins français torpillé sous pression de Washington, Jean-Yves le Drian a évoqué la « rupture de confiance » entre la France et les États-Unis. Pour Michel Barnier c’est « un désastre diplomatique et industriel auquel nous venons d’assister ». Ce contrat annoncé en grande pompe il y a quelques années a-t-il été suffisamment accompagné avec le Parlement australien ? L’ancien député s’interroge face à la défaite française. « Nous devons clairement discuter avec les Américains, poser la question de confiance notamment du dialogue que nous devons avoir sur l’OTAN dans l’alliance atlantique » déclare le candidat à la primaire LR avant de poursuivre que la République française « doit se prononcer sur son propre destin ». Concernant la place de la France au sein de l’OTAN, la question d’un retrait potentiel ne se pose pas mais il faut selon l’élu de droite que « les Américains nous disent ce qu’ils attendent de cette alliance qui doit être équilibrée ». Et de poursuivre que « La France n’est pas grande quand elle est arrogante, elle n’est pas forte si elle est solitaire ».
Crise des sous-marins, départ de Merkel … Et l’Europe ?
La trahison américaine a des répercussions bien au-delà de nos frontières. Va-t-elle avoir des conséquences sur le rapport qu'entretient la France avec l’Europe ? Pour l’ancien ministre des affaires étrangères, l’Hexagone a déjà perdu de sa superbe au regard de l’Europe depuis une dizaine d’années : « la France doit reconstruire son influence en Europe ». Selon Michel Bernier, l’Allemagne d’Angela Merkel exerçait jusqu’alors une influence significative. Alors que la chancelière doit remettre son titre en jeu à l’approche des élections allemandes, à quoi s’attendre d’un régime « après-Merkel » ? L'ex-commissaire européen explique que la « coopération allemande initiée par le Général de Gaulle est de plus en plus nécessaire ».
Interpellé pour son penchant radical, Michel Barnier évoque la nécessité de « retrouver une souveraineté juridique aux États européens » dans le domaine précis de l’immigration, de la politique française ou de la politique européenne, « ça ne fonctionne pas ». « La question de l’immigration est très grave et va provoquer des ruptures » affirme le candidat de droite à la présidentielle.
Élection présidentielle 2022 : quelles seront les règles pour départager la droite ?
À 200 jours des élections, le camp de droite perçoit quelques difficultés à voir émerger son favori en lice pour l’élection présidentielle. Un congrès se déroulera le week-end du 25/26 septembre 2021 pour trouver enfin un mode de départage. Celui qui se porte volontaire pour être le « chef d’équipe » du parti LR explique qu’il y aura deux formules pour élire le futur candidat : « un vote large ouvert aux citoyens de droite républicaine du centre qui se reconnaissent comme tel et qui voteraient » et « un choix plus fermé seulement pour les militants de notre famille ». Pour fédérer les militants autour de lui, Michel Barnier conclura sur ces mots : « je sais que je peux réunir les talents et les énergies de la famille politique et du centre et de bien d’autres Français ».
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali