Les 4 vérités - Yaël Braun-Pivet
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Chroniqueuse : Anne Bourse
Anne Bourse reçoit ce matin Yaël Braun-Pivet, présidente de la Commission des lois de l'Assemblée Nationale. Invitée sur le plateau des 4 vérités, elle a apporté son éclairage sur l’application du pass sanitaire en France et le scandale lié au logiciel espion, Pegasus.
Entrée en vigueur du pass sanitaire dans les lieux de culture et de loisirs
Le pass sanitaire devient obligatoire dans les lieux de culture et de loisirs à compter d’aujourd’hui, mercredi 21 juillet. Il sera la preuve que chaque client a été vacciné, immunisé ou testé négatif au Covid-19 et sera réclamé dans les parcs d'attraction et de loisir, les musées, cinémas, théâtres, mais aussi dans les salles de sport, les bibliothèques et les foires.
Yaël Braun-Pivet a également confirmé que le précieux sésame sera bel et bien nécessaire pour entrer dans les centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés dans certaines zones. "Nous avons adopté un amendement pour réserver l’accès aux services essentiels au sein du centre commercial parce que vous ne pouvez pas priver un citoyen d’accéder aux magasins alimentaires et aux produits de première nécessité. Donc, il faut réussir à trouver la balance ; essayer d’éviter les clusters dans les grands centres commerciaux tout en préservant l’accès à ces services de première nécessité", a déclaré l'élue LREM.
Le pass sanitaire sera par ailleurs demandé pour accéder aux terrasses. Une mesure loin d’emporter l’adhésion des restaurateurs qui redoutent une baisse de fréquentation et de leur chiffre d’affaire. "L'idée, c'est que grâce au pass sanitaire, on puisse créer des bulles dans lesquelles tout le monde est protégé", se défend Yaël Braun-Pivet, qui a rappelé l’importance de trouver un compromis "entre l'atteinte à la liberté d'aller et venir et la protection sanitaire de nos concitoyens".
Le scandale Pegasus
A la suite des révélations sur Pegasus, le logiciel espion de la société israélienne NSO, de nombreux journalistes, hommes politiques et autres hommes d’affaire se demandent si leur smartphone a pu être surveillé par les Etats qui en sont clients : le Maroc, la Hongrie, Bahreïn, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, la Hongrie, et plusieurs autres pays. Leur crainte est légitime puisque NSO a sélectionné 50 000 mobiles à l’échelle mondiale pour une infection potentielle, dont un millier en France, sans qu’on sache exactement quelle part a effectivement été pénétrée par Pegasus. Cette liste n’est pas publique et il n’est pas simple de savoir si un mobile a été infecté : les traces sont cachées dans un recoin de l’appareil auquel on n’accède qu’en le branchant à un ordinateur.
La présidente de la Commission des lois de l'Assemblée Nationale aurait-elle été visée par ce logiciel espion qui secoue la sphère politique ? "Je ne sais pas, j’imagine que non parce que manifestement, les personnes qui ont été visées ne sont pas parlementaires. Ils sont plutôt membres de l’exécutif […] A priori, je ne suis pas visée. Mais, je n’en sais rien".
Le projet Pegasus mettrait-il en évidence des défaillances de la part du service de renseignement ? " Le renseignement fait beaucoup de travail contre l’ingérence étrangère, notamment, mais on voit bien qu’il y a une course technologique dans les outils à développer ; qu’il faut sans cesse des contrefeux, des pare-feux pour justement se protéger".
De quoi faire craindre le pire en vue des élections de 2022 ?
"C’est inquiétant parce qu’il peut y avoir des manipulations, des manipulations électorales, vous avez raison d’en parler, il faut être vigilant. On met en place des outils. Il faudra probablement les renforcer encore plus et être extrêmement attentif parce qu’effectivement, quand c’est la campagne qui est en jeu, c’est notre vie démocratique qui est en danger. Et là, nous sommes évidemment tous concernés", conclut la députée des Yvelines.
Présenté par : Laurent Bignolas