Les 4 vérités - Delphine Batho

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg   Ce vendredi 16 juillet, Jeff Wittenberg reçoit dans les 4 vérités Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, présidente de Génération écologie et candidate à la primaire des écologistes.   Climat : Est-il encore temps d'agir ?   En dehors de la pandémie de Covid-19, le climat et l'écologie font partie des préoccupations du moment. Certains phénomènes, comme la vague de chaleur qui a marqué l'Amérique du Nord il y a quelques semaines ou encore les inondations en Allemagne de ces derniers jours, laissent penser que le réchauffement climatique serait à mettre en cause.Pour Delphine Batho, « la priorité est aux secours » mais « nous devons la vérité aux victimes, aux morts, aux habitants et habitantes qui ont tout perdu la vérité ».La candidate à la primaire écologiste affirme sans ambiguïté que ces catastrophes sont « d'origine humaine » et liées au réchauffement climatique. Elle va encore plus loin en déclarant que les gouvernements « mentent » en disant qu'ils mettent en place des plans « à 20 ans, à 30 ans » pour lutter contre les effets du réchauffement : « La lutte contre le changement climatique est désormais un enjeu de sécurité nationale et il y a urgence à agir ».Delphine Batho vise en particulier le plan de la Commission européenne sur le climat, qui consiste notamment à réduire les émissions de CO2 de 55% d'ici à 2030, l' élimination des moteurs thermiques d'ici 2035 ou encore l'interdiction en 2035 de la vente de voitures à moteurs diesel ou essence.Selon la députée des Deux-Sèvres, ces mesures sont insuffisantes et trop tardives : « C'est un plan qui est totalement décalé par rapport à l'urgence dans laquelle nous sommes et qui cherche à concilier l'inconciliable, la croissance économique et donc une augmentation de la consommation d'énergie avec la lutte contre le réchauffement climatique. C'est incompatible ».   EELV : La primaire est lancée   Au sujet de la présidentielle de 2022, Delphine Batho fait partie de celles et ceux qui pensent qu'il faudra un candidat écologiste parmi les prétendants. L'idée d'une candidature unique à gauche n'est donc pas la solution idéale selon elle : « Je l'exclus totalement. La question la plus grave du 21ème siècle, c'est le changement climatique, l'effondrement de la biodiversité. C'est autour de l'écologie qu'il peut y avoir une nouvelle espérance en France ». Elle affirme donc haut et fort qu'elle maintiendra sa candidature en cas de victoire à la primaire des écologistes organisée par EELV : « J'apporte la garantie, si je suis investie candidate, qu'il y aura non seulement un bulletin de vote au premier tour de l'élection présidentielle mais que nous donnerons les moyens pour accéder au second tour en préparant sérieusement l'exercice des responsabilités ».