Les 4 vérités - Jean-Yves le Drian
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Le 26 mai 2021, Jean-Yves Le Drian est l’invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères est revenu sur le déroutement, dimanche 23 mai 2021 par la Biélorussie d’un avion de ligne en plein vol qui allait d’Athènes vers Vilnius en Lituanie.
Biélorussie : recadrer Poutine mais comment ?
C’est une histoire qui continue de faire couler beaucoup d’encre en Europe. Un vol civil reliant Athènes à Vilnius en Lituanie a été dérouté par la Biélorussie. L'appareil a été forcé de se poser vers Minsk (capitale de Biélorussie), pour une fausse alerte à la bombe. La vraie raison de ce changement de cap était la présence à bord du Boeing de Roman Protassevitch, journaliste d’opposition au président du pays Alexandre Loukachenko, arrêté lors du transit de l’avion en Biélorussie.
La Biélorussie a-t-elle agi avec l’accord de Moscou ? « J’imagine que l’initiative a été prise de manière autonome, mais l’absence de réaction de la Russie vaut caution », a estimé le ministre Jean-Yves Le Drian. Et de préciser : « Si le président Poutine voulait se démarquer du président Loukachenko, il le dirait. Au contraire, il semble bien que l’on banalise cet événement qui est très grave ». Face à cet épisode très politique, l’Europe hausse le ton. « Les mesures qui ont été prises sont très significatives, à la fois contre des individus et contre des entités. Les compagnies biélorusses ne pourront plus venir sur l’espace aérien européen. C’est une mesure très forte. Il faut toucher au portefeuille », a rappelé l’homme politique au micro de Caroline Roux.
Lundi 25 mai 2021, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante sur cette affaire mais aussi d’un rapport qui serait remis en juin avec l’idée de changer de stratégie vis-à-vis de la Russie. « La force politique de l’Europe, c’est son marché, un marché de 450 millions d’habitants. (…) La Biélorussie va être condamnée à l’isolement, c’est difficile pour elle », a estimé Jean-Yves Le Drian. Mais qui peut recadrer Poutine, demande alors Caroline Roux ? « Nous sommes arrivés à un moment de vérité dans nos relations avec la Russie. Le Conseil européen a demandé à ce que l’on fasse une grande mise au point de la relation avec la Russie. C’est un acte très important qui va probablement marquer l’entretien entre le président Biden et le président Poutine le 16 juin prochain à Genève », a déclaré le ministre tout en restant très ferme sur la gravité de cette affaire. « L’affaire de la Biélorussie a inondé l’opinion publique mondiale par sa gravité. C’est un kidnapping en plein ciel, une piraterie des temps modernes. Tout cela n’est pas acceptable pour l’ensemble de la communauté internationale ».
L’opposant politique présent dans le vol, Roman Protassevitch, a été arrêté par les autorités biélorusses lors de l’atterrissage forcé. Est-il en danger de mort ? « Nous demandons très fortement que M. Protassevitch, soit libéré ainsi que son épouse. Dans cette affaire c’est l’Union européenne qui est visée », a plaidé l’élu. Il en appelle également à l’unité de toute l’Europe. « Les sanctions financières peuvent donner l’opportunité au président Loukachenko de commencer un dialogue avec sa société civile et son opposition. Mais il faut la pression de tous les Européens pour cela. La force des Européens c’est d’être unis dans cette affaire », a-t-il souligné.
Engager un processus politique au Proche-Orient
Jean-Yves Le Drian a ensuite évoqué la situation au Proche-Orient. Le pire est-il derrière nous ? « Non, ce qu’il y a d’acté, c’est le cessez-le-feu. (…) Il faut engager un processus politique au-delà des mesures humanitaires indispensables ». Sur la solution d’une coexistence de deux États » et reste ferme : « Il n’y en a pas d’autres », a-t-il conclu.
Présenté par : Laurent Bignolas