Les 4 vérités - Éric Dupond-Moretti
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti était l’invité des 4 Vérités sur France 2 le mercredi 28 avril 2021. Il a notamment évoqué le projet de loi concernant le sort des détenus condamnés pour terrorisme et sur les mesures de surveillance après leur sortie. « Aucun détenu terroriste aujourd’hui ne sortira sans être suivi. Doublement suivi : premièrement par des mesures administratives (…) mais aussi par des mesures judiciaires qui contraignent le terroriste à rester au contact de la justice qui le surveillera de près », a déclaré l’ancien avocat à Jeff Wittenberg.
Terrorisme : la surveillance des anciens détenus
Ce texte intervient quelques jours après l’attentat de Rambouillet qui a causé la mort d’une fonctionnaire de police. « Cette loi n’est pas une loi de circonstance. Elle était préparée bien en amont (…). J’ai à cœur personnellement d’investir dans ce suivi des détenus terroristes. Il y a des quartiers d’évaluation de la radicalité qui font un travail formidable pour essayer de repérer le niveau de dangerosité et on y parvient. (…) Et puis, il y a des quartiers de prise en charge. Ce sont des quartiers spécifiques au sein de la prison pour suivre les terroristes, les évaluer et les désengager de cette idéologie mortifère qui est la leur ».
Ce dispositif est prévu pour une durée de cinq ans, si compter que l’intéressé n’a pas fait d’incartade. « Il s’agit de terroristes condamnés à des peines de cinq ans. En fonction de la gravité des faits qui ont été commis, il y aura une surveillance qui s’accentue et qui se fera plus précise », a souligné l’homme politique avant d’ajouter. « Nous avons renforcé le renseignement pénitentiaire. Cela n’existait pas. (…) Même à l’intérieur de la prison, on collecte des renseignements ».
Quelques jours après la tragédie de Rambouillet dans les Yvelines, la politique exercée par l’actuel Garde des Sceaux est souvent jugée « laxiste », notamment par Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national. Sur ce point, le ministre est clair : « Je suis le ministre des victimes, je suis le ministre des magistrats, je suis le ministre des avocats, je suis le ministre de tous les justiciables, je suis le ministre des agents pénitentiaires (…) et je suis aussi le ministre des détenus. (…) Se servir de cet attentat, comme d’une bonne affaire politicienne, ça me dégoûte ».
Une loi Sarah Halimi
Le journaliste a également interrogé Éric Dupond-Moretti sur le projet de loi Sarah Halimi, une sexagénaire juive tuée par son voisin qui était alors sous l’effet du cannabis. Le meurtrier a récemment été reconnu irresponsable au moment des faits et ne sera pas jugé pénalement responsable. Le ministre reconnaît vouloir combler un « vide juridique sur lequel il faut travailler ». « Il n’est pas question de juger les fous. Il s’agit de distinguer celui qui est pris de folie et celui qui est pris de folie parce qu’il a pris des psychotropes », a-t-il précisé. Et de conclure : « Il faut que le droit s’adapte à la société ».
Présenté par : Laurent Bignolas