Les 4 vérités - Fabien Roussel
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Ce matin, Caroline Roux reçoit Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Invité sur le plateau des 4 vérités, il livre son éclairage sur l’actualité de notre pays.
Covid-19 : Le gouvernement tâtonne toujours
Le président de la République souhaitait se donner du temps pour évaluer les effets des mesures déjà prises mais il n’exclut plus de franchir un cap supplémentaire dans les prochains jours, face à la poussée épidémique dans de nombreuses régions, dont l’Ile-de-France. Un tour de vis qui arrive bien tardivement, selon Fabien Roussel.
« On va atteindre cette semaine 100 000 personnes en France mortes de la Covid-19 ! 300 à 400 morts par jour depuis le mois de Février […] Il y a urgence de prendre des mesures pour empêcher le virus de faire autant de dégâts. Des mesures fortes ! Aujourd’hui, je regrette que le gouvernement n’ait pas pris de mesures suffisamment tôt pour empêcher ce qui se passe dans les hôpitaux. Vous avez vu cet appel des médecins, qui craignent de devoir trier les patients pour pouvoir soigner tout le monde. Il aurait donc fallu prendre les mesures avant pour éviter ce pic épidémique. Une épidémie, on ne peut pas l’empêcher. Un pic épidémique, on peut l’anticiper, et éviter que nos hôpitaux soient saturés. Et puis, il y a une panne de vaccins, une campagne de vaccination qui n’avance pas. Le président de la République est venu chez moi à Valenciennes la semaine dernière pour annoncer des doses supplémentaires. Résultat des courses : dans la ville voisine, le centre de vaccination était fermé faute de doses ».
Covid-19 : l’inquiétude des écoles :
C’est à la fois la priorité et la fierté du gouvernement : maintenir les écoles ouvertes le plus possible durant cette crise sanitaire. Mais est-ce encore tenable et raisonnable aujourd’hui ? Avec des contaminations qui grimpent en flèche dans les écoles, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer leur fermeture. Et les chiffres sont alarmants, notamment en Seine-Saint-Denis, et en particulier au lycée Eugène Delacroix à Drancy, où près d’une soixantaine d’élèves et une vingtaine d’enseignants ont été contaminés au coronavirus depuis le 1er mars. Plus grave encore : vingt parents d’élèves de cet établissement sont morts des suites de la Covid-19 depuis le début de la pandémie. Face à cette situation, les enseignants de l’établissement dénoncent une situation alarmante et réclament la fermeture de leur lycée. Une inquiétude que partage entièrement le secrétaire national du PCF.
« Je comprends tout à fait les professeurs, qui pourraient faire valoir un droit de retrait de travail. Ça fait des mois qu’ils demandent de pouvoir être vaccinés et exercer leur profession. Les professeurs veulent que l’école puisse poursuivre. Les parents, aussi. Tout aurait pu être mis en œuvre, notamment en vaccinant massivement les professeurs. Aujourd’hui, la situation est telle qu’il faut que les écoles ferment ; profitent des vacances scolaires du mois d’avril pour reprendre le contrôle sur l’épidémie. Il faut que cette fermeture des écoles soit une fermeture utile. Utile, pour reprendre le contrôle sur l’épidémie. Utile, pour vacciner les agents qui travaillent dans les écoles. Il faut que ce soit utile pour embaucher, dès la rentrée, du personnel. Il y a tellement d’étudiants qui cherchent du boulot pour faire de l’aide aux devoirs, pour veiller au respect des règles, pour aérer les pièces […] Les professeurs et les syndicats ont fait tellement de propositions depuis un an pour pouvoir maintenir les écoles ouvertes ».
Covid-19 : le gouvernement s'entête-t-il ?
Alors que la situation sanitaire se dégrade dans de nombreuses régions du pays, Emmanuel Macron « assume totalement » sa stratégie, assurant avoir eu « raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier parce qu’il n’y avait pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles ». Des déclarations qui ont le don d’agacer l’opposition.
« Je pense que le président a une part de responsabilité dans ce qui se passe », affirme Fabien Roussel. « Pour moi, c’est une gestion déshumanisée, froide de cette crise où il a privilégié l’économie sur la vie. J’ai eu l’occasion de le dire : 300 à 400 morts par jour ! Pensez à ces familles, à ces enfants qui ont perdu un père, une mère, un grand-parent […] Je lui reproche cette gestion déshumanisée de la crise. »
Présenté par : Laurent Bignolas