Les 4 vérités - Jean-Louis Bourlanges
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Le député Modem Jean-Louis Bourlanges répond aux questions de Jeff Wittenberg dans les 4 vérités, qui font écho aux annonces faites jeudi 25 mars par le ministre de la Santé et le président de la République.
Covid-19 : « Nous avons maintenant une situation d’urgence »
À la suite de la conférence de presse menée par Olivier Véran jeudi 25 mars 2021, Emmanuel Macron a annoncé que « des nouvelles décisions pourraient être prises ». En revanche, il ne fait pas de « mea-culpa » sur celles qui ont été mises en place depuis le mois de janvier. Pour Jean-Louis Bourlanges, député Modem, le véritable problème est « de savoir si les mesures qu’on prend sont adéquates ». « On a fait deux choix fondamentaux. Celui de la solidarité plutôt que le chacun pour soi. Et le choix, très difficile, de ne pas confiner en janvier. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation très délicate », déclare le président de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale.
Cependant, l’ancien député européen pense qu ' « au moment où on a vu ce que les médecins avaient prédit, c’est-à-dire, le dérapage de la pandémie dans les semaines précédentes (…), on aurait dû réagir plus vite et plus fort ». « Nous avons maintenant une situation d’urgence. Je pense qu’on n'échappera pas à une fermeture scolaire, j’espère de courte durée » ajoute-t-il.
Cela fait maintenant un an que la première vague de Covid-19 a frappé la France et l’Europe de plein fouet. Depuis, beaucoup de promesses ont été faites. Mais quel bilan concret pouvons-nous tirer ? « Le gouvernement a tiré un certain nombre de conséquences » affirme Jean-Louis Bourlanges, avant de poursuivre : « Mais ce qui est caractéristique de la société française depuis le début, c’est qu’elle est quand même, très lente, très lourde et très précautionneuse ! Est-ce que c’est le problème du gouvernement, de l’État ou du corps social ? Je crois que tout le monde en a sa part. Est-ce qu’on pouvait multiplier les capacités de réanimation en un an ? Sans doute pas ».
Le député Modem est « très favorable au principe de précaution à condition de savoir ce que l’on met dedans ». Il rappelle que, selon lui, cela « consiste à comparer les conséquences négatives de ce que l’on fait par rapport aux conséquences négatives qui se produiraient si on ne faisait pas la chose ». Toujours selon Jean-Louis Bourlanges, « il est évident que l’avantage bénéfice - coût est totalement favorable à la vaccination, même si on ne doit pas dissimuler (…) qu’il y a eu des problèmes très ponctuels avec AstraZenaca ».
Europe : un modèle britannique ?
Les pays de l’Union européenne semblent impuissants à enrayer cette troisième vague extrêmement forte. Parallèlement à ce constat, il est possible d’observer un début d’amélioration au Royaume-Uni, au moment même où cette dernière quitte l’UE. Pour l’ancien député européen, « cela n’a rien à voir ». « Si les Britanniques étaient restés dans l’Union européenne, rien ne les aurait empêché de mener la même politique vaccinale. La vérité, c’est que la Grande-Bretagne a perdu la première manche. Il y a encore beaucoup plus de morts là-bas qu’en France. Au début, ils ont très mal géré la pandémie. Du coup, ils se sont retrouvés le dos au mur à l’automne et là, ils ont très bien réagi, avec beaucoup de courage » affirme Jean-Louis Bourlanges.
Cependant, le président de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale confesse que « l’Europe a été assez lente et assez engourdie » mais « a quand même très bien réagi sur le plan économique » en ce qui concerne la gestion de la pandémie. « Je suis un militant européen, mais on ne peut pas décider en Europe à l’unanimité » avoue-t-il. « Tout ce qui se fait à la majorité qualifiée, à commencer par la politique de la Banque centrale, ça marche. Tout ce qui se fait à l’unanimité, nous sommes inertes, paralysés, incapables de faire face. Il faut comprendre cela. Ce n’est pas être fédéraliste ou anti-fédéraliste. C’est du simple bon sens », termine le député Modem.
Présenté par : Laurent Bignolas