Les 4 vérités - Sébastien Chenu
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit ce matin Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national. Invité sur le plateau des 4 vérités, il nous apporte son éclairage sur la stratégie de vaccination du gouvernement pour tenter d’enrayer l’épidémie de coronavirus.
Un gouvernement hésitant
Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. À ne pas vouloir parler de confinement mais de « mesures de freinage », le gouvernement a créé du flou là où les choses paraissaient simples. Si l’on y ajoute le couac sur les attestations, on peut comprendre que ce premier week-end « non confiné mais presque » pour 16 départements français a été particulièrement hésitant. Une approximation qui a le don d’irriter le porte-parole du Rassemblement national.
« Quelque chose qui se conçoit bien s’exprime bien. Le gouvernement n’est même pas capable de nous expliquer sa stratégie, si c’est un confinement, un confinement dehors… Ces gens-là n’ont pas de stratégie ! Ce gouvernement impose chaque jour aux Français l’humiliation des attestations ubuesques. L’humiliation de la fermeture d’un certain nombre de commerces de proximité. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas assez de stratégie ! Parce qu’ils n’ont pas de vaccin ! Parce qu’ils sont incapables d’avoir une ligne d’horizon à proposer aux Français ».
Covid-19 : le gouvernement dépassé ?
Pris en tenaille entre la nécessité de soutenir la reprise économique et l’impératif de combattre l’épidémie, le gouvernement tâtonne et ne convainc pas. Une situation qui a le don de miner le moral des Français. « Il y a un an la situation n’était pas exactement la même. Le drame, c’est de ne pas avoir trouvé de solution un an après », fustige Sébastien Chenu. « Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on a vu ? Un gouvernement qui s’est planté sur la vaccination, sur les masques et sur les tests. À chaque étape, il a démontré son incompétence totale ».
Covid-19 : quelles restrictions pour nos voisins européens ?
Couvre-feu, confinement, fermeture des frontières, test PCR obligatoire, nos voisins européens ont su très tôt durcir le ton pour faire face à la recrudescence de la pandémie. Des mesures dont la France aurait dû « s’inspirer » selon le député du Nord. « Ce qui fonctionne ailleurs, on doit s’en inspirer », précise-t-il. « Ce qui fonctionne, ce sont des pays qui ont très tôt fermé leurs frontières. Des pays qui se sont mis en capacité de produire ou d’importer des vaccins. Or, la France n’a ni fermé ses frontières lorsque nous lui avions demandé via Marine Le Pen il y a un an. La France s’est mise dans la main de l’Union européenne. Résultat : nous n’avons pas de vaccin disponible, ce qui explique probablement ce cafouillage au quotidien. C’est-à-dire l’incapacité qu’a ce gouvernement à protéger les Français et à faire vacciner ceux qui en sont volontaires ».
Interrogé sur la décision du gouvernement de maintenir les écoles ouvertes malgré l’avis de plusieurs experts médicaux, il répond : « j’entends qu’à l’école, les cas de contamination ont augmenté très fortement la semaine dernière. C’est Jean-Michel Blanquer qui nous l’a dit. Alors moi, je suis favorable à ce que l’on puisse maintenir les écoles ouvertes. Mais, il faut aller chercher le virus là où il est. C’est-à-dire dans les écoles, dans les facs, dans les hôpitaux. Or, il y a une batterie de leviers que le gouvernement n’actionne pas : contrôler les eaux usées, multiplier les tests et les autotests, l’isolement des personnes malades ».
Vaccination : faut-il l’élargir à d’autres secteurs ?
Alors que certains secteurs comme la grande distribution ou encore l'enseignement ne peuvent recourir au télétravail, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, estime qu'il est nécessaire d’élargir la priorité de vaccination contre la Covid-19. Des déclarations qui font sourire le porte-parole du Rassemblement national. « Il faut avoir des vaccins pour vacciner. Or, aujourd’hui nous n’avons pas de vaccin ! »
Fallait-il payer plus cher les vaccins pour être livré plus rapidement ? Pour Sébastien Chenu, cela ne fait guère de doute. « Oui ! A partir du moment où on déclare une guerre, il faut se donner les moyens. Vous savez, il y a un coût économique très fort à cette absence de stratégie. On le paie chaque jour. Les commerçants, les socio-professionnels qui sont victimes de ces enfermements le paient chaque jour ! Les aides ont un coût très important ! J’aurais préféré que cet argent soit investi dans le fait de pouvoir produire ou acheter des vaccins plutôt que de se mettre dans la main de l’Union européenne ».
Présenté par : Laurent Bignolas