Les 4 vérités - Stéphane Troussel
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Ce qui était inévitable depuis plusieurs jours a été annoncé de manière officielle hier, jeudi 18 mars par le Premier ministre. Au total, ce sont 16 départements qui seront confinés sept jours sur sept à partir du vendredi 19 mars, dont l’Île-de-France. Parallèlement, les autres territoires français voient le couvre-feu passer de 18h à 19h. Stéphane Troussel, président PS du Conseil général et départemental de Seine-Saint-Denis répond aux questions de Jeff Wittenberg dans les 4 vérités.
Confinement Acte III : « il faut adapter notre stratégie »
Contrairement aux deux premiers confinements, celui-ci, qui concerne 16 départements de l’Hexagone, se voit être plus souple. En effet, les Français sont incités à sortir de chez eux, dans un périmètre de dix kilomètres. « Comme partout, il y a de la lassitude et de l’exaspération. La Seine-Saint-Denis est un département jeune, populaire. Tout confinement, toutes mesures de restrictions supplémentaires c’est, d’une certaine manière, l’aveu d’un échec par rapport à la période précédente » déclare Stéphane Troussel, président PS du Conseil régional de ce département. Il poursuit : « Je crois qu’il y a de la déception qu’il n’y ait pas eu de mesures immédiates annoncées sur l’accélération de la vaccination. Je considère que dans les départements où l’épidémie fait rage, il faut adapter notre stratégie. (…) C’est maintenant que dans ces départements jeunes où il va y avoir des personnes qui exercent des métiers qui ne sont pas ‘télétravaillable’ qui vont continuer d’aller travailler. Ce sont ceux-là qu’il faut protéger », affirme l’élu socialiste.
Dès l’annonce des nouvelles mesures de restrictions, les réservations pour les billets de train ont été pris d’assaut par les Franciliens. Stéphane Troussel affirme qu’il « n’a pas 20% de la population de Seine-Saint-Denis qui aurait la chance d’aller pouvoir se confiner dans sa résidence secondaire. Voilà pourquoi de demande une adaptation de la stratégie vaccinale à la réalité des territoires ». Alors que ce projet parait difficile à réaliser car la France manquerait de doses de vaccins, l’ancien conseiller municipal de La Courneuve n’est pas d’accord avec cette information. « Comment ça il n’y a pas assez de vaccins ? D’abord, il faut optimiser notre politique de vaccination. (…) Avant ce pataquès sur l’AstraZeneca, pourquoi il y avait 75% des doses reçues qui n’était pas utilisées, notamment dans ces départements où l’épidémie fait rage ? (…) On voit bien qu’entre il y a quelques semaines et aujourd’hui, les plateformes numériques ou les créneaux Doctolib étaient pris d’assaut en quelques minutes. Désormais, il faut plusieurs jours pour qu’ils se remplissent. Ça veut bien dire qu’il y aura une limite pour les 75 ans et plus. C’est le moment d’accélérer et d’élargir en particulier dans ces territoires » affirme-t-il.
Pour Stéphane Troussel, la vaccination doit être, aujourd’hui basée sur un critère social et non plus sur un critère d’âge. « L’âge moyen dans les réanimations est en train de s’abaisser » annonce-t-il.
Les écoles vont rester ouvertes et les lycées vont eux, passer à moitié jauge. Le président PS du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis « a toujours considéré qu’il fallait laisser les écoles les plus longtemps possibles ouvertes car il sait les ravages du décrochage scolaire », mais souhaite une « accélération des dépistages massifs dans les établissements ».
Présenté par : Laurent Bignolas