Les 4 vérités - Pr Gilbert Deray
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit ce matin dans les 4 vérités le professeur Gilbert Deray, chef de service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris.
Covid : Reconfiner un an après ?
Un an après le premier confinement national, la crise sanitaire due à la Covid-19 n'est toujours pas derrière nous. Ce mardi 16 mars, le premier ministre Jean Castex a d'ailleurs déclaré que « le moment est venu » pour de nouvelles restrictions en Île-de-France.
Pour le professeur Gilbert Deray, il était difficile de prévoir que cette pandémie durerait aussi longtemps : « On a tous appris au fur et à mesure de cette crise. Je crois qu'on n’a pas encore prévu grand chose ».
Cette absence de visibilité pour une sortie de crise est une source de frustration pour la grande majorité des Français.
Cependant, le chef de service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris est d'avis qu'un reconfinement cet hiver aurait pu aider à améliorer la situation : « Je pense qu'il aurait fallu fermer en décembre-janvier, pendant l'hiver. On aurait préservé des morts, car 300 morts par jour, je n'arrive pas à l'accepter ».
Toutefois, Gilbert Deray pense qu'il est encore temps pour agir et prendre des mesures à la fois plus fortes et plus cohérentes : « Il est très tard mais en médecine, il n'est jamais trop tard ».
Covid : AstraZeneca sur la sellette
Parmi les éléments qui ralentissent la sortie de crise, on trouve la vaccination. Bien que le professeur Deray pense que la mise au point de vaccins en quelques mois est une grande avancée, leur déploiement laisse à désirer.
Il fait notamment référence au vaccin AstraZeneca, qui a été suspendu temporairement dans 23 pays dont la France, suite à la découverte de plusieurs cas de thrombose chez des personnes vaccinées.
Cet arrêt, qui perpétue une défiance du public vis à vis de ce vaccin, est une erreur de l'Union européenne selon Gilbert Deray : « C'est un magnifique exemple de l'échec européen. Il n'y avait aucune raison de suspendre la vaccination AstraZeneca. Le nombre de cas de thrombose, qui forme des caillots dans le sang, est moins nombreux chez les personnes vaccinées que chez les personnes non vaccinées ».
Dans l'attente ce jeudi d'un avis définitif de l'Agence européenne des médicaments (EMA), il lance un message clair pour ceux qui le craignent : « Je le dis aux gens qui nous écoutent : il est bon ce vaccin. Faites-vous vacciner avec AstraZeneca et ne vous inquiétez pas ».
Présenté par : Laurent Bignolas