Les 4 vérités - Bruno Retailleau
Télématin- 9 min 38 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du vendredi 22 novembre 2024 diffusé le 22/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
Chroniqueuse : Caroline Roux
Bruno Retailleau défend le retour de l’autorité et réclame des sanctions ainsi que de nouvelles peines de prisons pour les mineurs alors que la violence des plus jeunes interpelle les Français de par sa constante croissance. Le sénateur LR répond aux questions de Caroline Roux dans les 4 vérités.
Insécurité : « Il faut réarmer l’État régalien »
Des batailles entre des bandes, des enfants qui tombent à coup d’armes blanches. Les faits divers qui illustrent une violence gratuite se multiplient. « Dans ce quinquennat, la marque de l’échec d’Emmanuel Macron se sera l’État régalien et l’insécurité. On assiste (…) à la chronique quotidienne d’une barbarie ordinaire. Ça n’est plus possible. Il faut renverser la table. On ne peut pas se contenter simplement de petits rafistolages », déclare Bruno Retailleau, sénateur LR.
Selon le président du Conseil régional du Pays de la Loire, « c’est la responsabilité de l’Exécutif d’avoir une insécurité qui est en train de se généraliser ». Il y aurait une « augmentation de 15% d’homicides et de tentatives d’homicide » et 24% pour les rixes entre bandes rivales, soit plus de « 350 en un an ». « Désormais, la violence ne touche plus simplement les quartiers ou les villes, mais même aussi le milieu rural en zone de gendarmerie. Il y a urgence. Il faut réarmer l’État régalien » affirme l’homme politique.
Afin de répondre à ce vaste et complexe sujet qui touche l’école, l’ensemble de la société ou encore, la justice, Bruno Retailleau souhaite la création de prisons spécifiques pour l’application de courtes peines.
« Je propose une révolution pénale. Je pense que c’est la réponse pénale qui doit être la solution. Il y a deux propositions. La première, c’est des courtes peines de prison comme aux Pays-Bas. C’est-à-dire que la meilleure prévention du crime, c’est justement la répression des petits délits. Ces jeunes-là, ils n’ont plus de repères. Ils n’ont plus conscience de la gravité de leurs faits. Seule la détention, l’enfermement de deux semaines ou d’un mois peut leur permettre de dire ‘stop’ », explique le président du groupe LR au Sénat, avant d’ajouter : « Il faut des courtes peines dans des prisons adaptées. On ne mélange pas avec les islamistes par exemple. (…) La sanction est une mesure éducative. (…) En France, nous avons un système qui est hyper laxiste, et cet hyper laxisme ouvre la voie à l’hyper violence. Il faut changer cela de même qu’il faut responsabiliser les familles, et c’est ma deuxième proposition. (…) Il y a un article du code pénal qui condamne les parents qui sont défaillants car, il y a quelque part, la mise en danger de ces enfants ».
Justice des mineurs : « la loi n’a pas à être rappelée, elle doit être appliquée »
Un texte sur la justice des mineurs sera bientôt proposé. Il permettrait d’accélérer l’application des sanctions. La première audience devrait se tenir dans un délai de trois mois à l’issue de l’enquête contre 18 mois aujourd’hui. Pour Bruno Retailleau, « c’est de la cosmétique ». « Bien sûr qu’il faut accélérer les procédures, mais si ça doit déboucher non pas sur des sanctions, mais sur des rappels à la loi, ça ne réglera rien. La loi n’a pas à être rappelée, elle doit être appliquée ».
Le président du groupe LR au Sénat admet que « la droite n’a pas tout bien fait » mais, met avant la loi qu’a fait passer l’exécutif en 2019 qui « interdit les peines de prisons d’un mois et qui indique en même temps que les peines de prisons entre un à six mois, doivent forcément être aménagées » « On a une politique pénale qui s’adapte aux places. Emmanuel Macron n’aura construit que très très peu. Quand il était candidat, il y avait un objectif de 15 000 places qui ne sera pas rempli. Les pauvres magistrats en sont réduits à adapter les peines aux places de prisons. Ce n’est pas normal et je dis qu’il faut renverser la table » affirme le sénateur.
Sciences Po Grenoble : « Il y en a marre de l’islamo-gauchisme »
La présidente du syndicat d’étudiant l’UNEF reconnaît une « action maladroite et dangereuse » après que les noms des professeurs accusés d’islamophobie aient été diffusés à Sciences Po Grenoble. Tout comme certains élus de son parti, Bruno Retailleau demande la dissolution de l’Unef. « Je demande des sanctions des plus fermes. Il y en a marre de l’islamo-gauchisme. Frédérique Vidal a été très courageuse en le dénonçant. Le président de la République et une partie du gouvernement ce sont d’ailleurs plus ou moins désolidarisés d’elle ». Pour le président du Conseil régional des Pays de la Loire, « l’université doit être un sanctuaire », là où il y a « une liberté de débattre ».
Présenté par : Laurent Bignolas