Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Les économistes du monde sont inquiets et craignent une surchauffe avec un taux de relance historique aux États-Unis, 1 900 milliards de dollars.
Invité exceptionnel des 4 vérités, Bruno le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, répond aux questions de Caroline Roux.
Greensill : des emplois en France menacés ?
La compagnie anglaise Gleensill a déposé le bilan en Grande-Bretagne le 9 mars 2021. Cette société finance Liberty qui possède plusieurs sites industriels en France.
L'État sera « derrière les salariés » des sites industriels français concernés indirectement par le dépôt de bilan de la société britannique de financement Greensill, assure le ministre de l’Économie.
« Je n'ai pas de crainte », avec des mots clairs, Bruno Le Maire tente de rassurer les salariés français impactés par la société anglaise sur d'éventuelles destructions d'emplois sur des sites français.
« Dans tous les cas de figure l'État sera derrière ces sites industriels et derrière les salariés. Je ne laisserai pas tomber des salariés que j’ai soutenu depuis 2017, en faisant le maximum pour que le site d’Ascoval puisse poursuivre son activité. ».
Taux d’intérêts : la surchauffe ?
Le plan de relance américain s’élève à 1 900 milliards de dollars. Des chèques de 1400 dollars, par adulte et par enfant, seront envoyés aux contribuables américains sans condition de ressources pour tenter de relancer l’économie. « Je n’ai pas de crainte particulière sur l’effet du plan américain sur l’économie européenne et les taux d’intérêt. La première conséquence est que l’activité va redémarrer vite aux États-Unis, un des grands clients de l’UE et de la France. La zone euro peut en profiter économiquement. Il faudra être vigilant sur les risques d’inflation et donc de surchauffe sur les taux d’intérêts (…). Notre premier partenaire commercial va pouvoir investir et consommer c’est une bonne nouvelle pour les producteurs européens », développe le ministre de la Relance et de continuer : « La Banque Centrale Européenne depuis le début de cette crise, a bien agi et au bon moment. J’ai toute confiance en Christine Lagarde et la BCE ».
L’emploi salarié en France est en baisse de 0,1% au quatrième trimestre avec 20 600 postes détruits, des chiffres publiés ce mardi 9 mars 2021 par l’Insee. Une économie et l’emploi qui souffrent à cause de mesures de restriction comme le couvre-feu.
« Le secteur privé souffre moins que ce qui avait été anticipé. 320 000 emplois salariés perdus en 2020, c’est trop, mais c’est trois fois moins qu’anticipé, 11% de récession étaient annoncés et elle s’est élevée à un peu plus de 8% finalement. L’économie française a des capacités exceptionnelles de rebond et elle va surprendre la zone euro et l’UE d’ici la fin 2021. Ce qui me fait dire ça, c’est le maintien de l’investissement des entreprises, la mobilisation des entrepreneurs, la résistance du marché du travail grâce aux mesures prises pour protéger les salariés et éviter le chômage de masse. Dès que les mesures de restrictions sanitaires seront levées, c’est la seule inconnue. Car cela dépend de la circulation du virus, l'économie française retrouvera des couleurs » assène Bruno Le Maire.
Le ministre tente également de rassurer les chefs d’entreprises : « nous retirerons les dispositifs d’aide progressivement et que lorsque la croissance le permettra, rien brutalement et subitement. (…) Quand la croissance sera de retour, il faudra rétablir et reconstituer les finances publiques pour permettre de reconstituer des réserves financières faire face à une nouvelle pandémie dans le futur. »
Présidentielle : la fin du front républicain ?
Marine Le Pen a déclaré que la dette causée par la crise de la Covid-19 devra être remboursée, « une obligation morale » pour la dirigeante du Rassemblement national.
« C’est tant mieux si le RN se rend compte qu’une dette se rembourse » ironise Bruno Le Maire avant d’ajouter : « Emmanuel Macron est le meilleur pour diriger la France » qui aura le soutien du ministre pour la présidentielle de 2022.
« Marine Le Pen n’est pas automatiquement qualifiée pour le second tour de la présidentielle. Je ne me résigne pas à un duel Macron-Le Pen. Quant à Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Olivier Faure (PS), qui ne veulent pas faire barrage au RN, ils sont totalement égarés, tellement aveuglés par leur haine de Macron et la volonté de le voir battu, qu’ils en oublient leur valeur, l’histoire de leur parti et l’intérêt supérieur de leur nation, cela s’appelle du pur cynisme », conclut Bruno Le Maire.
Présenté par : Laurent Bignolas