Les 4 vérités - Olivier Faure

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste répond aux questions de Jeff Wittenberg dans les 4 vérités, sur les annonces faites par le Premier ministre jeudi 4 mars ainsi que sur les propositions de santé que le PS rend cette semaine en vue de l’élection présidentielle de 2022.     Santé : les propositions du PS contre la Covid et pour 2022     Pas de reconfinement national Cette annonce a été faite par Jean Castex hier, jeudi 4 mars 2021 lors du point presse hebdomadaire. Pour le moment, seul le département du Pas-de-Calais s’ajoute aux Alpes-Maritimes ainsi qu’à Dunkerque et ses alentours qui sont confinés les week-ends. Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste « partage une chose avec le gouvernement, c’est de sortir de cette crise le plus vite possible ». « La seule chose que je ne comprends pas aujourd’hui, c’est cette façon qu’à le gouvernement de ne pas rattraper le retard qu’il a sur les vaccins. (…) Vous avez des doses qui sont déjà arrivées en France et qui ne sont pas distribuées. 40% des doses qui sont arrivées en France n’ont pas été utilisées pour la vaccination. Et pendant ce temps, il y a des gens qui demandent tous les jours pourquoi ils ne peuvent pas être vaccinés ».   En vue de la présidentielle de 2022, le Parti socialiste présente ses propositions sur la santé. « C’est beaucoup plus large que le sujet santé en réalité », explique Olivier Faure. « Ce qu’on a essayé de poser, ce sont des moyens pour vivre dans un pays où il y a une société du bien-être, qui permettent à chacune et à chacun de vivre de la naissance à la mort dans des conditions de santé qui soient optimales ». L’une des prérogatives du PS serait de lutter contre les déserts médicaux. « Aujourd’hui, à 45 kilomètres de Paris, dans mon département, il y a déjà des problèmes pour trouver certains spécialistes ou des médecins généralistes. Nous proposons un conventionnement sélectif, pour qu’il y ait une incitation forte pour que les médecins s’installent là où il y a pénurie. On pourrait même demander à ceux qui sortent de leurs études de médecine d’avoir une obligation d’installation pendant quelques années avant de pouvoir être à nouveau libre de pouvoir s’installer où ils veulent. Avoir un panier de soin solidaire qui soit remboursé à 100% par la Sécurité Sociale ». Alors que cette dernière accuse un déficit de 45 milliards d’euros en 2020, elle pourrait, selon le député se permettre une telle dépense. « Le vrai sujet, c’est que quand vous ne prenez pas les pathologies suffisamment tôt et quand vous ne faites pas de la prévention (…), ça vous coûte plus cher à la fin. Il faut que les gens soient pris en charge le plus tôt possible pour pouvoir avoir une chance à la fois de s’en sortir et de coûter moins cher à la collectivité ».   Une autre question est mise sur la table par le PS dans ces propositions de santé et, elle risque de faire débat ; celle de la légalisation de l’euthanasie. Une ancienne ministre et secrétaire d’État de Lionel Jospin, Paulette Guinchard est décédée hier en ayant eu recours au suicide assisté à l’âge de 71 ans. Elle souffrait d’une grave maladie. « Elle a voulu mourir comme elle a vécu : libre » confie Olivier Faure. « C’est un sujet qui est difficile. Je souhaite qu’on soit des laïcs jusqu’au bout. (…) Oui, je souhaite que demain, il soit possible, pour celles et ceux qui en font la demande de pouvoir choisir aussi, leur mort » explique le Premier secrétaire du PS.     2022 : « Il faut une personne de caractère »     La candidature d’Anne Hidalgo semble se préciser de jour en jour. Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti, « souhaite un candidat commun avec la gauche et les écologistes » et espère trouver cette personne en « octobre prochain ou au début de l’hiver ». « Je veux que le bloc social et écologique soit incarné et que nous puissions, par notre rassemblement, aller vers une victoire. Je veux une France qui soit Républicaine, mais une République sociale, écologiste et féministe. Il faut une personne de caractère car, l’état dans lequel est le pays et vu les défis qui sont devant nous, à la fois sanitaire, sociaux, économiques, il va falloir quelqu’un qui a envie ».   Le député rappelle « que le Parti socialiste a toujours répondu présent dans son combat contre l’extrême droite ». « Nous avons même fait en sorte de sacrifier nos propres élus dans les régions où il y avait une menace face au Front national », déclare Olivier Faure.