Les 4 vérités - Guillaume Peltier

Télématin

Chroniqueuse : Caroline Roux    Un Conseil de défense sanitaire s’est tenu hier, mercredi 3 mars 2021. Aujourd’hui, vers 18h, le Premier ministre doit s’exprimer pour faire un point sur l’état du pays et fixer ou non de nouvelles mesures restrictives. Vaccination, dette et la Covid sont notamment abordés avec Guillaume Peltier, vice-président LR, dans les 4 vérités.     Vaccination : « On sent bien que la bureaucratie prend le pase     Gabriel Attal s’est exprimé à l’issue du Conseil de défense sanitaire qui s’est tenu mercredi 3 mars 2021. Le porte-parole du gouvernement a évoqué un possible « retour à la vie normale dès la mi-avril ». Guillaume Peltier, vice-président Les Républicains, « aimerait bien y croire ». « Comme les Français, j’avais entendu le président de la République l’été dernier nous dire que nous serions prêts pour la deuxième vague. Et puis, la troisième est arrivée. Ce qui me marque le plus, c’est le déclassement de la France par rapport à d’autres pays du monde », déclare le député. Ce dernier fait allusion au déroulement de la campagne de vaccination en comparaison d’Israël et le Royaume-Uni par exemple. Il poursuit en affirmant que « pour gagner cette guerre éclair, il faut qu’on joue ensemble. (…) Pourquoi la France et l’Europe n’engagent pas une grande politique de coopération avec la Russie, la Chine et Israël pour accélérer la production et la distribution des doses de vaccins dans notre pays ? ». Caroline Roux rappelle que les vaccins chinois et russes ne sont pas homologués, ce à quoi répond l’ancien maire de Neung-sur-Beuvron « il faut, en particulier, et l’Europe ne l’a toujours pas fait, des procédures accélérées d’homologation. (…) Les dossiers sont en train d’être déposés, notamment par les Russes. On sent bien que la bureaucratie prend le pas et qu’on prend beaucoup de retard ».    Guillaume Peltier insiste sur le fait qu’il faille accélérer la campagne de vaccination. Or, cela semble difficile quand on sait que seulement 25% des stocks du vaccin AstraZeneca sont utilisées. Ce vaccin, plus facile à conserver, permet aux médecins généralistes d’administrer l’injection aux personnes ayant entre 50 et 64 ans et souffrant de comorbidités. Pour le député, « il y a des vaccins ‘bien nés’ et des vaccins ‘mal nés’ ». « Il faut que tous les Français, nos personnels soignants, montrent cet exemple. J’entends les débats ‘confinements, pas confinements’, mais le grand sujet, c’est de lancer cette guerre éclair pour gagner la bataille contre la vaccination. On doit vacciner jour et nuit, sept jours sur sept. Matin, midi et soir. C’est comme ça que demain, on pourra retrouver notre liberté », argument l’ancien porte-parole du parti LR.     Économie : isoler la dette Covid ?     Le député présent sur le plateau des 4 vérités propose d’isoler la dette Covid qui pèse sur nos comptes publics car, il la considère comme une « dette de guerre ». « La dette, c’est comme le cholestérol. Il y a la mauvaise ; celle accumulée par les anciens politiques depuis 40 ans dont hérite ma génération, 2 500 milliards d’euros, qu’il faut rembourser. (…) Et puis, il y a celle qui vous est tombée dessus (la bonne) ; cette ‘dette de guerre Covid’ qui est utile pour relancer l’économie et protéger les Français. Pour cette dernière, nous proposons, avec François Baroin et d’autres, de l’isoler, de la confier à la Banque centrale européenne pour, non pas l’annuler, mais pour la rembourser sur un temps plus long, avec des ressources nouvelles », explique Guillaume Peltier. Ces nouvelles ressources pourraient être « une taxe sur les GAFA, une taxe sur des transactions financières ou une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne », ajoute le vice-président LR.    Le président de la Commission des Finances, Éric Woerth, dit que « c’est de la démagogie et que cela attaquerait la crédibilité du pays ce qui entraînerait une flambée des taux ». À ce même moment, Marine Le Pen déclare « qu’une dette doit être remboursée car, il y a une obligation morale ». « Nous, chez Les Républicains et avec d’autres, nous sommes de plus en plus nombreux à dire qu’il faut rembourser cette dette, mais on peut l’isoler et trouver des ressources nouvelles pour relancer la croissance », répond le député.   Nicolas Sarkozy a annoncé clairement mercredi 3 mars « qu’il n’irait pas à l’élection présidentielle de 2022 ». Guillaume Peltier, qui a été son porte-parole en 2012, atteste qu’il s’est engagé en politique pour « lutter contre l’islam-politique, pour défendre les travailleurs, les petits, les âmes qui n’ont jamais la parole, pour lutter contre la délinquance, pour rétablir l’idéal de justice ». Il déclare avoir « voté blanc » en 2017 car il « refuse ce duel mortifère Macron-Le Pen qu’on tente de nous imposer ». Il « croit à une espérance et à une alternative ».