Les 4 vérités - Patrick Mignola
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
La ville de Dunkerque est sur le point de passer en zone rouge. Le variant anglais de coronavirus, réputé pour être plus contagieux, est présent dans plus de 68% des tests positifs, ce qui représente une circulation six fois supérieure à la moyenne nationale. Patrick Mignola, président du MoDem à l’Assemblée nationale, revient sur la décision du gouvernement de ne pas reconfiner, mais aussi sur le débat qui a opposé Marine Le Pen et Gérald Darmanin, jeudi soir dans l’émission « Vous avez la parole ».
Crise sanitaire : « le bon critère c’est celui du nombre de personnes en réanimation »
En tant que chef de l’un des partis de la majorité, Patrick Mignola approuve la décision prise par le gouvernement de ne pas reconfiner. « Le bon critère c’est celui du nombre de personnes en réanimation. Aujourd’hui, on est entre 3 300 et 3 400. On sait tenir et t’en qu’on peut, il faut en rester à cette décision courageuse du président de la République. Si ça ne marche pas, il faudra reconfiner, comme nos voisins européens », déclare de président du MoDem à l’Assemblée nationale.
De nombreux médecins affirment que si on reconfinait maintenant, sur une durée courte mais de façon stricte, on éviterait, peut-être, ces mesures qui sont toujours présentes, comme le couvre-feu à 18h et la fermeture des bars et restaurants. L’ancien maire de La Ravoire « entend la prudence de ces scientifiques ». « Ce n’est pas parce qu’on reconfinerait pendant quatre à six semaines que la vie redeviendrait normale automatiquement après. La vie redeviendra normale quand on aura réussi à immuniser la population générale grâce à la vaccination ». Selon lui, « il ne faut pas considérer le confinement comme une sorte de purge ».
Député de Savoie, Patrick Mignola est présent au plus près des saisonniers, car les remontées mécaniques sont toujours fermées, ce qui impacte directement l’économie de la région. « Ce que me disent mes amis moniteurs de ski, c’est qu’on est entre 5 et 7% de fréquentation », annonce-t-il avant d’ajouter : « C’est 95% de baisse. Il n’y a pas les touristes étrangers qui représentent entre 30 à 70% de la fréquentation ». Alors que les stations de ski de Lombardie, région frontalière entre l’Italie et la France, vont rouvrir le 15 février prochain, celles présentes sur le territoire français restent, à ce jour, fermées. « La décision, si la situation venait à s’améliorer et espérons-le, c’est, je pense, de rouvrir les remontées mécaniques. Mais dans ce cas-là, il faut laisser le choix aux professionnels. Dans certaines stations, rouvrir pour quinze jours ou trois semaines, c’est peut-être parfois perdre plus d’argent en essayant de rouvrir dans de bonnes conditions que de rester fermé », explique le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale.
Séparatisme : « ce n’est pas une loi contre les religions »
Dans « Vous avez la parole » jeudi 11 février sur France 2 se tenait un débat intense entre Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Une fois de plus, l’islamisme était au cœur des discussions et plus précisément, la loi sur le séparatisme qui est discutée à l’Assemblée nationale depuis trois semaines. Également présent lors du débat, Patrick Mignola précise que « ce n’est pas une loi contre les religions. C’est une loi contre les fanatismes ». Le député de Savoie ajoute que « c’est une forme d’actualisation, 100 ans après les premières lois sur la laïcité ». Marine Le Pen a affirmé sur le plateau de France 2 durant ce débat qu’elle n’excluait pas le fait de voter cette loi. « Je pense que tous responsables politiques devraient travailler sur ces textes et le soutenir. En France, dans le cadre républicain, la loi protège la foi, mais ce n’est pas la foi qui fait la loi. Il faut le dire clairement que cette loi n’est pas faite contre les musulmans de notre pays », déclare le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale.
Également abordée durant ce débat, la proportionnelle ne passionne pas encore les Français. Une fois de plus, Patrick Mignola est un défenseur de ce projet, estimant que cette forme de scrutin devrait être mise en place dès les législatives de 2022. « Quand je dois voter dans un hémicycle des mesures d’état d’urgence sanitaires, je me dis qu’il devrait être plus représentatif des différentes sensibilités politiques. Quand vous avez des décisions difficiles à prendre, si l’hémicycle ressemblait un peu plus au pays, je pense que le pays comprendrait et accepterait mieux » déclare le député de Savoie.
Présenté par : Laurent Bignolas