Les 4 vérités - Marlène Schiappa
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Dans les 4 vérités, Marlène Schiappa ministre déléguée chargée de la Citoyenneté commente l’actualité et revient sur le projet de loi contre le séparatisme qui fait débat à l’Assemblée.
Féminicides : des chiffres en baisse
Les chiffres encourageants ont été annoncés par le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, le nombre de féminicides est passé de 146 à 90 en 2020.
Une cause importante pour Marlène Schiappa qui réagit à cette forte baisse.
« C’est 90 de trop. […] Il y a une baisse historique, c’est la première fois depuis plus de 15 ans que l’on passe sous la barre des 100 et qu’il y a entre guillemet un nombre aussi bas de féminicide. Cela veut dire que quand il y a une mobilisation de toute la société, cela produit ces effets. Avec le Grenelle des violences conjugales qui s’est tenu de fin 2019 à début 2020, tous les acteurs se sont mobilisés » pour lutter contre ce fléau. Et d’ajouter « Je pense que c’est une affaire de toute la société. Nous avons pris des mesures fortes, comme les bracelets anti-rapprochement, la saisie des armes dès la plainte… Grâce aux associations, aux organisations de victimes de violence conjugales, aux élus locaux, aux professionnels du monde de la justice et de la santé, tous ces acteurs se sont mobilisés. Il y a une vraie vigilance pour mettre à l’abri ces femmes, pour stopper les violences avant le drame. »
Séparatisme : la droite fait ses propositions
Le projet de loi contre le séparatisme est débattu à l’Assemblée nationale. Le texte, qui entend lutter contre l’islamisme radical, fait déjà polémique sur plusieurs points : l’instruction à domicile, la haine en ligne ou la neutralité du service public.
« Nous voulions traduire dans une loi, l’impulsion du président de la République lors de son discours au Mureaux, appelé ‘La République en Actes’. Le but est de montrer avec Gérald Darmanin, qu’il y a des principes républicains, il y a la laïcité, la liberté de conscience, de culte mais aussi la protection par exemple face aux dérives sectaires ou face à la dignité humaine que nous confortons dans ce projet de loi. Mais évidemment en premier lieu, ce projet vise à mieux lutter contre l’islamisme radical qui est le terreau du terrorisme et la principale menace qui pèse en France aujourd’hui. »
La droite a fait 41 contre-propositions, estimant que le gouvernement a raté sa cible, notamment une réforme de la Constitution pour y inscrire une formule ‘Nul individu ou groupe ne peut se prévaloir de sa religion ou de son origine pour s’exonérer de ses règles communes’
De la paraphrase pour Marlène Schiappa qui rappelle que « la république est une et indivisible. Il n’y a qu’une seule communauté, la communauté nationale. […] Affirmer la primauté des lois de la République sur tout autre système normatif, y compris religieux, c’est le but de cette loi ».
L'opposition reproche à la majorité présidentielle de ne pas avoir traité le sujet du voile.
« La question du voile, qui est importante, fait écran de fumée. On en vient à un débat assez manichéen de pour et contre le voile et en fait on ne parle pas du reste, notamment des mesures sur les cultes ou la dignité humaine », précise la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.
La loi prévoit un contrat d’engagement républicain pour les associations, avec par exemple certains principes, comme le respect de l’égalité homme-femme. « Il y aura plusieurs types de contrôles, d’abord par les maires […], les services de l’État, les cellules locales de lutte contre l’islamisme, la radicalisation et le repli communautaire, c’est leur travail, lorsqu’il y a une alerte, d’aller contrôler », conclut Marlène Schiappa.
Présenté par : Laurent Bignolas