Les 4 vérités - Pr Éric Caumes
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Les critiques s’amplifient sur les débuts ratés de la campagne de vaccination. Alors que plus de 800 centres sont prêts partout en France pour commencer à administrer le vaccin au grand public, les doses se font parfois attendre sur le terrain, ce qui agacent les élus locaux.
Éric Caumes, professeur et infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (13ème) est l’invité des 4 vérités.
Vaccination : accélérer… mais comment ?
« Ce vaccin est un petit miracle, personne ne l’attendait au bout d’un an », c’est avec ses mots que le professeur Éric Caumes, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, décrit cette avancée scientifique qui suscite la défiance chez les Français. Cependant, le pays se trouve, selon lui, face à un problème de stock et de logistique.
« Pour le moment, nous nous basons sur l’acquisition de l’immunité naturelle. Au rythme où nous allons, nous ne risquons pas d’avoir l’immunité vaccinale avant plusieurs mois, c’est une évidence. »
Selon les projections de l’Inserm, les variants anglais seront dominants à la mi-mars. Olivier Véran a annoncé que « près de 2000 cas de cette souche » ont été détectés en France depuis son apparition dans l'Hexagone. Ce variant est « très agressif et très contagieux, affirme le ministre de la Santé.
« Nous pensons tous que l’État laisse filer l’épidémie, que nous n’arrivons pas à la contenir suffisamment. Aujourd’hui le variant anglais représente un peu plus d’un pourcent des cas, il ne faut pas lui imputer tous les mots. Aujourd’hui ce qui fonctionne c’est les gestes barrières, pouvoir attester, tracer, isoler, des fondamentaux dont on ne parle plus. »
Covid-19 : « un virus de l’interaction sociale »
Le Premier ministre, lors de sa conférence de presse du jeudi 14 janvier a annoncé de nouvelles consignes pour tenter de contenir la pandémie : couvre-feu à 18h sur l’ensemble du territoire. Les établissements scolaires restent ouverts avec un protocole sanitaire renforcé dans les cantines.
Tous les voyageurs souhaitant se rendre en France depuis un pays extérieur à l'Union européenne devront présenter un test négatif au Covid-19 avant de partir.
Du côté de l’économie, le remboursement des prêts garantis par l'État pourra être différé d'un an pour les entreprises. Enfin, les étudiants de première année à l'université pourront reprendre par demi-groupe les travaux dirigés en présentiel à partir du 25 janvier. Des élèves aujourd’hui en grande souffrance, qui ont du mal à vivre avec toutes ces mesures.
L’infectiologue l’affirme, « nous n’en faisons pas assez sur le plan épidémiologique. Je suis bien au courant des problèmes sociaux et économiques, (…) mais malheureusement à un certain stade, le reconfinement est la seule arme qu’il reste. Pour moi nous sommes arrivés à ce niveau. »
Pour le professeur Éric Caumes, malgré les nombreux variants qui se développent en France, le problème n’est pas le virus mais le non-respect des gestes barrières.
« C’est une épidémie de l’interaction sociale en lieu clos. »
Présenté par : Laurent Bignolas