Les 4 vérités - Jean-Baptiste Lemoyne

Télématin

Chroniqueur : Jeff Winterberg   Jeff Winterberg reçoit Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État chargé du Tourisme, dans les 4 vérités.   Jean Castex et Olivier Véran ont tenu une conférence de presse ce jeudi 7 janvier, avec pour but principal d’établir un bilan sur l’épidémie de coronavirus ainsi que l’avancée de la campagne de vaccination qui a débuté le 27 décembre dernier. Un certain nombre d’annonces ont été prononcées, comme l’hypothèse d’avancer le couvre-feu à 18h pour dix départements supplémentaires, mais aussi la fermeture des bars et restaurants jusqu’à février minimum.     Crise sanitaire : bars et restaurants fermés, et les remontées mécaniques ?     Hier, lors de leur intervention, le Premier ministre ainsi que le ministre de la Santé ont annoncé que les bars, restaurants, musées, cinémas et salles de spectacles resteront fermés jusqu’au mois de février sans date garantie de réouverture. Cependant, les membres du gouvernement se sont montrés plus flous concernant les remontées mécaniques. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme, tient le même discours que ses confrères. « Rendez-vous le 20 janvier. Jean Castex l’a dit hier, il est important d’avoir encore quelques jours de recul pour voir l’évolution de l’épidémie après cette période de fêtes, » explique le Conseiller départemental de l’Yonne, avant d’ajouter : « Il y a aussi cette nouveauté des variants venant de Grande-Bretagne et d’Afrique du Sud. On a besoin d’être véritablement sûr pour donner un feu vert, orange ou rouge ».   La colère ne cesse de monter dans toutes les professions impliquées de près ou de loin dans le secteur du tourisme. Tout particulièrement dans les sports d’hiver, déjà impacté en 2020 car leur saison s’est vue écourtée avec l’arrivée du premier confinement. La perte des recettes est estimée à 80% pour la saison de Noël. « On s’est préparé minutieusement tout au long de ces dernières semaines et c’est vrai, ils ont fait des protocoles très rigoureux. Je veux leur rendre hommage de ce point de vue là.  Après, on doit avoir aussi une vision globale ». Le secrétaire d’État précise que « des aides significatives ont été mises en place pour indemniser à hauteur de 70% du chiffre d'affaires des remontées mécaniques ainsi que les moniteurs de ski sont éligibles au fond de solidarité ».   Jean-Baptiste Lemoyne dit aux Français qui ont réservé pour les vacances de février « de ne pas se précipiter pour annuler » et appelle « à attendre la décision qui sera prise le 20 janvier. » Une réunion avec les dirigeants de l’hôtellerie (UMIH, GNI et le SNTR) s’est tenue et un accord a été conclu. Ces derniers s’engagent à ne pas facturer les annulations tardives.     Tourisme : « l'année 2020 a été un choc »     Les chiffres sur le tourisme de 2020 sont tombés. « 60 milliards d’euros de recette pour le tourisme français manquent à l’appel. À peu près 30 milliards pour les recettes internationales, on a chuté de 50%. Et 30 milliards pour les recettes domestiques ». Malgré ce bilan, Jean-Baptiste Lemoyne voit une « petite lueur d’espoir. « La France a été plus résistante et plus résiliente que les autres destinations mondiales. Le moteur du tourisme européen a bien fonctionné l’été dernier. (…) La clientèle française a fait une été bleu-blanc-rouge. On espère qu’elle pourra faire un hiver bleu-blanc-rouge si les conditions sanitaires le permettent ».   La crainte de tous ces professionnels n’est autre que la fermeture de leurs établissements pour cause de faillite. Le secrétaire d’État est formel. « En 2020, pour l’instant, elles n’ont pas été supérieures aux années précédentes. » Ce dernier déclare « qu’avec Bruno Le Maire, on a mis le paquet sur l’indemnisation. Ce sont déjà 16 milliards d’euros qui ont été décaissés. On va continuer, on va maintenir les dispositifs autant que nécessaire ».   Le Conseiller départemental de l’Yonne annonce que le gouvernement « va réfléchir, peut-être, à en ajuster certaines modalités, pour prendre en compte encore un plus grand nombre de situations ».