Les 4 vérités - Marine Le Pen
Télématin- 9 min 56 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du dimanche 24 novembre 2024 diffusé le 24/11 | 1 h 59 min
- Télématin Télématin Émission du samedi 23 novembre 2024 diffusé le 23/11 | 2 h 56 min
- Télématin Télématin Émission du vendredi 22 novembre 2024 diffusé le 22/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
Chroniqueuse : Caroline Roux
C’est avec stupeur que les Français ont découvert au petit matin que le Capitole, véritable symbole de la démocratie outre Atlantique a été pris d’assaut. En cette fin de journée du 6 janvier, les sénateurs étaient réunis pour certifier l’élection de Joe Biden. Encouragés par les appels de Donald Trump, persuadé que la victoire lui a été volée, des partisans de son parti ont pénétré au sein de ce bâtiment historique de la capitale américaine.
Assaut du Capitole : « Je suis extrêmement choquée par ces images de violence »
Quatre personnes ont perdu la vie dont une femme, c’est le triste bilan de cet assaut sans précédent à Washington DC. Marine Le Pen, est « comme tous les Français, extrêmement choquée par ces images de violence ». « Je considère que dans une démocratie, on doit défendre le droit de contester, de manifester, mais pacifiquement. Tout acte de violence qui vise à attenter au processus démocratique est, évidemment, inadmissible », déclare la présidente du Rassemblement national. Cependant, la Conseillère régionale des Hauts-de-France « ne va pas jusqu’à qualifier cet événement de putsch ou de coup d’État car, selon elle, « on voit bien qu’il n’y a pas un chef qui souhaiterait prendre le pouvoir à la place de. Il y a des centaines de personnes qui sont des extrémistes. Je ne les confonds pas avec les 72 millions d’Américains qui ont voté pour Donald Trump ».
Cet événement survient à la suite de nombreux appels et tweets du président sortant qui semble toujours ne pas avoir accepté sa défaite face au démocrate Joe Biden. Quelques jours plus tôt, il déclarait ‘It’s gonna be wild’, comprenez ‘Ça va être sauvage’. Marine Le Pen est sans appel : « Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie de ces gens que la défaite a exacerbée. On a le droit de contester une élection devant les tribunaux. À partir du moment où la certification des votes est effectuée, il n’y a aucune difficulté pour moi, ou pour quiconque d’ailleurs, pour admettre que Joe Biden est le président des États-Unis. (…) Je crois qu’il faut qu’il condamne de la manière la plus claire ce qu’il s’est passé. Si tenter qu’il puisse le faire par le canal des réseaux sociaux ». Pendant l’invention du Capitole, Donald Trump tweete un appel au calme tout en mettant une nouvelle fois en cause le processus démocratique électoral. Suite à cela, Twitter, Facebook et Instagram prennent la décision de le censurer et bloquent ses comptes.
Emmanuel Macron : « une intervention très officielle et inhabituelle »
Suite à ce mouvement de foule sans précédent à Washington DC, Emmanuel Macron s’est exprimé solennellement à l’Élysée, avec le drapeau américain en arrière-plan. « Nous ne céderons rien à la violence de quelques-uns. »
Marine Le Pen semble surprise et « ne saisit pas le sens de cette intervention », qu’elle qualifie de « très officielle et inhabituelle ». « Ce que je ne comprends pas, c’est lorsqu’il dit ‘la liberté qui est menacée dans nos démocraties’. La liberté n’est menacée dans aucun pays européen ». La présidente du Rassemblement national espère que « le président de la République n’a pas la tentation d’importer en France le pire de ce que l’on fait aux États-Unis ». À savoir, selon la députée, « les divisions politiques et ethniques ».
« Tenons-nous éloigner des divisions. Ne cherchons pas à les importer en France pour surfer sur je ne sais quelles inquiétudes. Nous avons largement assez d’autres problèmes à gérer. », déclare-t-elle.
Interrogée sur la problématique des Black Blocs, Marine Le Pen déclare que « toutes les manifestations qui ont eu lieu depuis plus de cinq ans maintenant, on fait l’objet de violences et de saccages, de la part de ces groupements qui n’ont jamais fait l’objet d’une dissolution ».
La Conseillère régionale des Hauts-de-France pense qu'ils font l'objet « d'une forme de complaisance de la part du pouvoir. Or le pouvoir, son rôle, c’est de défendre les grandes libertés publiques. Ces Black Blocs empêchent les Français de manifester pacifiquement ».
Covid-19 : « L’erreur est humaine, persévérer est diabolique »
Alors que la campagne de vaccination connaît une accélération majeure, Marine Le Pen semble agacée. « L'erreur est humaine, persévérer est diabolique », déclare-t-elle, avant de poursuivre : « Les masques, les tests, la campagne de vaccination… On voit bien qu’il y a un énorme problème d’anticipation et de planification, ainsi qu’une incapacité à déterminer une stratégie et à s’y tenir. On fait tout au dernier moment, on change de cap. Les Français ne comprennent plus rien, du coup, ils sont dans une forme de défiance que l’on peut, éventuellement, comprendre ».
La présidente du Rassemblement national énonce son plan d’action si elle avait été à la place du chef de l’État. « Moi, à titre personnel, je fais ce que je veux. Moi, comme dirigeante politique et si j’étais à la place d’Emmanuel Macron, ma ligne de conduite est claire : la liberté. Ceux qui ne veulent pas se faire vacciner ne doivent pas être obligés de le faire. (…) Mais ceux qui souhaitent se faire vacciner doivent pouvoir le faire dans les plus brefs délais. Ce qui n’est pas le cas non plus » . La fille de Jean-Marie Le Pen « ne pense pas qu’il faille reconfiner ». Cette dernière déclare avoir invité ses élus à mettre en place la surveillance des eaux usées. En effet, cet outil permettrait d’anticiper les symptômes, c’est-à-dire de voir, quelques jours avant, que l’épidémie est en train de se propager. Elle appelle également à la territorialisation des mesures afin de ne pas sanctionner les communes où le virus circule peu.
Présenté par : Thierry Beccaro