Les 4 vérités - Pr Yves Buisson
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Chroniqueur : Thierry Curtet
Thierry Curtet reçoit Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l'Académie de médecine. Le professeur livre son éclairage sur la crise sanitaire qui frappe notre pays en ce moment.
Vaccin : le début de la fin ?
Suite à l’approbation de l’Agence européenne des médicaments (AEM) au vaccin Pfizer et BioNtech, la France a lancé ce dimanche 27 décembre sa campagne de vaccination contre la Covid19, de manière coordonnée avec les pays membres de l’Union européenne. De quoi relancer l’espoir chez les Français ? Pour Yves Buisson, « C’est la fin du début ! » « Lors du début de cette épidémie, nous n’avions à opposer que des mesures conventionnelles. Efficaces mais insuffisantes. Maintenant nous avons un moyen, qui est la vaccination, qui nous permet d’être actifs et non plus passifs contre ce Covid-19. Nous allons pouvoir commencer l’instauration d’une couverture vaccinale qui, seule, permettra de contrôler l’épidémie », explique le professeur.
« Ce sont des vaccins conçus pour protéger de la maladie. La personne vaccinée ne deviendra pas gravement malade si elle est infectée par le coronavirus. En revanche, rien ne permet de prévoir que les personnes vaccinées ne pourront pas être infectées et donc être capables de transmettre le virus à leur entourage », précise l'épidémiologiste membre de l’Académie de médecine.
Vaccin : encore des incertitudes ?
Alors que la campagne de vaccination vient tout juste de démarrer, de nombreuses incertitudes subsistent. Parmi elles : la durée de protection de vaccin. « C’est encore une inconnue. La protection durera probablement plusieurs mois, peut-être plusieurs années », indique Yves Buisson. Et d’ajouter : « On n’a pas encore beaucoup de recul pour savoir l’efficacité du vaccin chez les personnes très âgées, dont le système immunitaire est un peu sénescent, donc moins efficace. De même chez les enfants, l’efficacité du vaccin n’a pas été testée, ou chez les personnes immunodéficientes ou atteint de comorbidités. On a quelques résultats mais ce sont des résultats préliminaires ».
À la question de savoir si la campagne de vaccination permettrait un déconfinement plus rapide, le professeur se montre catégorique : « Sûrement pas » répond-il. Face à autant de zones d'ombre, la défiance des Français envers le vaccin n’est pas prête de s’estomper.