Les 4 vérités - Bruno Retailleau
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Alors que l’Accord de Paris vient de fêter ses cinq ans, Emmanuel Macron s’est engagé sur la tenue d’un référendum pour intégrer la défense du climat dans la Constitution. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, s’exprime sur ce sujet, mais aussi sur la crise sanitaire ainsi que les primaires au sein de son parti.
Référendum pour la défense du climat : « Il y a déjà une Charte de l’environnement »
Une Convention citoyenne pour le climat s’est tenue ce lundi 14 décembre. Après plus de trois heures d’échanges avec les différents chefs d’États, le président de la République a annoncé son souhait d’organiser un référendum afin d’intégrer la défense du climat dans la Constitution. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, se montre sceptique. « Il y a déjà une Charte de l’environnement. Le Conseil constitutionnel a déjà les moyens de vérifier si une loi et conforme ou non. » Selon lui, cette action pourrait être une manœuvre pour qu’Emmanuel Macron « s’exonère de ses échecs en matière d’environnement. » Quatre ministres de l’Environnement en quatre ans. Comment voulez-vous construire une vraie politique. (…) Soit, c’est un coup politique et je doute que le Sénat y prête la main. Soit, c’est quelque chose d’utile et il faudra justement apprécier quelle est l’étendue des conséquences. Si vraiment il veut lutter contre le réchauffement climatique, et bien qu’il amène le CETA devant le Sénat. Il y était voté par la majorité En Marche à l’Assemblée il y a 18 mois. »
Crises : « Les Français n’en ont pas assez pour leur argent »
À partir d’aujourd’hui, mardi 15 décembre, le confinement est officiellement levé. Mais le couvre-feu s’applique tous les soirs à partir de 20h. Ces contraintes, il semblerait bien que les Français s’y soient habitués. Bruno Retailleau, insiste sur le fait « Il ne faut pas s’habituer à ces privations, » « plaide notamment pour les théâtres, les cinémas, les musées puissent être ouverts. »
Le sénateur souligne, selon lui, une incohérence. « Les galeries d’art sont ouvertes et c’est très bien comme ça. En moyenne, elles ont entre 20 et 30 mètres carré. Dans un musée, vous pouvez avoir 1000 ou 2000 mètres carré. Vous pouvez parfaitement réguler les choses. Il n’y a pas de foyer de contamination. » Cet élément contribue à soulever le questionnement des Français et à alimenter la colère de certains professionnels comme les restaurateurs qui n’ont aucune garantie de réouvrir le 20 janvier 2021. « Les Français ne comprennent pas. Pourtant, l’antidote du virus, c’est la confiance. Cette confiance a été écornée avec l’affaire des masques. La commission d’enquête du Sénat l’a montré la semaine dernière. »
Pour le président du groupe LR au Sénat, le problème est beaucoup plus grave et profond. « Avant même la crise, sur le classement des pays les mieux gérés, la France était avant dernière avec la Roumanie. Donc ce n’est pas quelque chose de nouveau. Il y a pire que la dette. Il y a le fait qu’en France, on est un des pays au monde qui dépense le plus d’argent public. On dépense cet argent pour de mauvais résultats, » explique-t-il avant de poursuivre. « Nos personnels soignants ont dû se tailler des sur-blouses dans des sacs poubelle il y a quelques mois. On a un niveau catastrophique pour nos jeunes enfants. Le problème français, c’est qu’on a une dépense publique qui n’est pas efficace. Les Français n’en ont pas assez pour leur argent. Ils payent trop, pour trop peu en retour. »
Primaire républicaine : « une usine à gaz ? »
La présidentielle de 2022 arrivant à grands pas, Bruno Retailleau propose une primaire ouverte à un tour au sein de sa famille politique. Cette proposition qualifiée « d’usine à gaz » par Xavier Bertrand est, selon l’ancien député, la meilleure option. « François Fillon, malgré toutes les affaires a fait 20%. Je vous rappelle que Jacques Chirac, lorsqu’il a été deux fois élu, n’avait pas atteint ce score aux premiers tours, » déclare-t-il.
« À partir du moment où il n’y a pas de candidat naturel, il faut trouver une méthode. En tous cas, celle qui consiste à pousser le problème toujours un peu plus loin, à s’en remettre au hasard n’est pas la bonne. La France va mal et nous avons une responsabilité. Je pense que demain, seule la Droite peut relever le pays. »
Bruno Retailleau atteste « qu’il est un homme politique, président du premier groupe d’opposition au Sénat. » « Donc cette responsabilité, je l’ai. » Il se déclare candidat à la primaire républicaine.