Les 4 vérités - Stanislas Guerini
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Au lendemain de l’annonce par le gouvernement de l’instauration d’un couvre-feu dès 20 heures à partir du mardi 15 décembre et du maintien de la fermeture des lieux de culture, Stanislas Guerini, député et délégué général de La République en marche est l’invité des « 4 Vérités ».
Un risque de rebond de l’épidémie
« Il y a toujours un risque. Depuis le début de cette crise, le gouvernement doit toujours choisir entre la moins mauvaise de deux solutions. Hier il y a des choix qui ont été faits, des choix courageux, qui sont évidemment durs à entendre, quand il s’agit de la culture ou de sacrifier la soirée du réveillon. Je crois que c’était des choix responsables, mais nécessaires. »
« Il faut dire la vérité, il y a un risque que cette épidémie reprenne. » Stanislas Guerini invite à regarder nos voisins européens : « Beaucoup de pays connaissent une troisième vague. Personne n’est à l’abri. »
Noël sanctuarisé, le 31 décembre sous couvre-feu
Le délégué général de La République en marche explique l’allègement des mesures pour la soirée du 24 décembre, où les Français seront autorisés à se déplacer.
« Il faut que les mesures que nous prenions soient acceptables pour les Français. Je pense qu’autour du réveillon, la soirée de Noël, il y a un besoin immense de pouvoir se retrouver. Cette soirée-là est particulière. »
Le soir du 31 décembre, la règle « sera la même que les autre soirs ». Le couvre-feu sera effectif dès 20h. « On ne sort pas, on ne va pas chez des amis », martèle Stanislas Guerini. Interrogé sur la difficulté des contrôles pour cette soirée, le député LREM répond : « On a tous une responsabilité collective. Le gouvernement prend des décisions qui sont aussi des signaux. Là il est extrêmement clair. On n’a pas gagné la bataille, faites attention. Il y a ces derniers jours un relâchement à l’approche du déconfinement. Nous devons être responsables. La solution nous la tenons chacun d’entre nous entre nos mains. »
Les lieux de culture restent fermés
Les cinémas, théâtres, salles de spectacle et musées resteront fermés au moins jusqu’au 7 janvier. Les exploitants de cinéma et directeurs de théâtres qui se préparaient à la réouverture depuis plusieurs semaines ont fait part de leur consternation.
« Je comprends parfaitement leur réaction. On va continuer à les aider. (…) Ce qu’il faut comprendre c’est que ce virus est un virus social. Quand on se déplace il se déplace avec nous, donc rouvrir les lieux de culture c’est favoriser mécaniquement les déplacements et les files d’attente. » Et de poursuivre : « ce n’était pas responsable, donc on demande cet effort supplémentaire ».
Le gouvernement doit faire face à la défiance des Français
Seuls 36% d’entre eux font confiance à l’exécutif pour régler la question de la Covid-19. Un chiffre en baisse depuis plusieurs semaines. Stanislas Guerini défend la dernière orientation stratégique d’Emmanuel Macron face à l’épidémie, expliquée lors de son discours du 24 novembre.
« Le président de la République a donné des perspectives durables conditionnées à l’évolution du virus. Ce qui rend les choses explicables aujourd’hui, c’est que l’on n’a pas atteint le niveau de contamination de 5 000 cas par jour que l’on souhaitait atteindre à ce moment-là et donc notre décision est compréhensible. »
Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, est mis en cause par une commission d’enquête du Sénat sur son action en 2018. Il lui est reproché de ne pas avoir renouvelé le stock de masques.
« Il a lui-même transmis toutes les informations », explique Stanislas Guerini qui défend « la transparence » de Jérôme Salomon envers qui il maintient sa confiance.
Le projet de loi de « sécurité globale » au premier plan
Ce samedi, de nouvelles manifestations contre le projet de loi de « sécurité globale » sont programmées dans plusieurs villes de France. La police semble impuissante face aux casseurs. Le gouvernement veut leur donner davantage de moyens et assurer la sécurité à l’occasion des manifestations.
« Quelle démocratie peut accepter que des gens s’organisent, s’entraînent, s’équipent, s’arment, pour venir casser, voire pour venir tuer ? Je suis allé voir il y a quelques jours le policier que l’on a vu au sol, lynché dans une manifestation, il y a quelques jours. Il m’a dit une chose qui m’a frappé : mon obsession c’était de ne pas m’évanouir parce que si je m’évanouissais je pense que je ne me réveillais pas. »
Stanislas Guerini défend donc la mise en place de mesures pour empêcher ces individus de nuire. « Nous devons prendre des mesures pour faire en sorte que ces individus, qui sont souvent identifiés, ne puissent pas participer parce que ce ne sont pas des manifestants, ils n’ont pas de mots d’ordre, pas de revendications. Les premiers qui en pâtissent ce sont les manifestants eux-mêmes parce qu’aucun message ne peut être passé à cette occasion. Nous devons protéger les manifestants et les forces de l’ordre. »
Le nouveau texte sera présenté par les députés avant la fin de l’année, assure le délégué général de La République en marche. « Ce qui était urgent c’était de rétablir très rapidement nos attentions. Ce n’était pas d’amoindrir la liberté d’expression ou d’information. Notre intention c’était de protéger les policiers pour que l’on ne puisse pas les jeter en pâture sur les réseaux sociaux. » Et de conclure : « Notre société a besoin d’apaisement ».