Les 4 vérités - Yannick Jadot
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Le débat autour de l’article 24 a tourné à la crise politique. Le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il n’y avait pas de « divorce entre les policiers et le reste de la population mais des problèmes structurels ».
Yannick Jadot, député européen Les Verts/ALE est l’invité des 4 vérités.
Article 24 : la crise
La majorité va réécrire le texte de la loi « sécurité globale », et plus précisément l’article 24 qui prévoit des sanctions d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende pour le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, dans le but qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l'image du visage ou tout autre élément d'identification d'un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale autre que son numéro d'identification individuel lorsqu'il agit dans le cadre d'une opération de police, qu’elle a elle-même voté à l’Assemblée nationale la semaine dernière. De son côté, Yannick Jadot souhaite tout simplement la suppression de ce texte qui est considéré par certains comme liberticide.
Un désordre organisé selon lui, par le président de la République et son gouvernement.
« En pleine crise sanitaire très difficile, une crise sociale et économique vient s’ajouter à une crise politique. Nous avons un pouvoir solitaire bunkerisé du chef de l’État qui, nous l’avons vu dans ce quinquennat, a humilié les maires, les corps intermédiaires, les syndicats. Maintenant, il humilie sa majorité présidentielle, il méprise le parlement. On voit qu’il conteste régulièrement le Conseil constitutionnel lorsque celui-ci bloque certains articles de loi. Là, nous vivons un désordre institutionnel, c’est irresponsable. »
Pour le député EELV, le seul responsable de cette situation est Emmanuel Macron qui « décide tout seul ».
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a reconnu lundi, devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale, qu’il existait « peut-être des problèmes structurels » au sein de la police.
L’élu Vert élude dans les 4 vérités ses propositions pour retisser un lien de confiance entre les Français et la police.
« Depuis des semaines je propose qu’il y ait une réunion d’urgence autour d’une même table, les policiers, les gendarmes, les magistrats, les acteurs sociaux sur le terrain et les élus parce ce qu’il faut redonner dans un premier temps le sens de la mission à la police : il faut qu’ils soient cantonnés à la protection républicaine. Je suis pour un changement du ministère de l’Intérieur à un ministère de la Protection républicaine concentré sur ces missions de maintien de l’ordre. Il faut aborder également la formation, les équipements ou encore des pratiques de maintien de l’ordre. Nous avons un président de la République qui a pour mentor politique Nicolas Sarkozy, un ministre de l’Intérieur qui idolâtre Nicolas Sarkozy mais tout ce que nous payons aujourd’hui c’est la politique sécuritaire de l’ancien patron de l’UMP qui a été un fiasco absolu. »
EELV : une primaire ?
Enfin Caroline Roux aborde la primaire d’EELV en vue de la présidentielle de 2022.
Yannick Jadot avait déclaré : « si la primaire devient une machine à perdre, je prendrai mes responsabilité ». Une envie d’y aller seul, malgré le résultat ?
« Nous avons une exigence, une responsabilité majeure qui est de gagner la présidentielle de 2022. Il faut une candidature unique entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, je veux que les écologistes prennent toute leur responsabilité pour créer ce rassemblement. »