Les 4 vérités - Fabien Roussel
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, dans les 4 vérités.
Emmanuel Macron a annoncé mardi 24 novembre dernier un calendrier d’assouplissement des mesures du confinement. Il reste, tout de même, provisoire, car calqué sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus. Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français, revient sur une partie de ces annonces et évoque également son projet pour la présidentielle de 2022.
Allègement du confinement : peu de paroles, peu d’actes ?
C’est officiel. Les commerces dits « non-essentiels » pourront rouvrir leurs portes à partir de samedi 28 novembre, toujours dans le respect le plus strict des gestes barrières. Tous, sauf les bars et restaurants pour qui la levée de rideau serait prévue, dans le meilleur des cas autour du 20 janvier. « Ils ont mis toutes leurs économies sur la table, parfois, lors de la première vague. Tout est parti » déclare Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français avant de poursuivre : « Là, ils se retrouvent, une nouvelle fois, pris à la gorge. Le plan mis en place par le gouvernement ne compense pas à 100% les pertes de recette. Nous allons voir ce que va produire cette promesse de 20% du chiffre d’affaire sur 2019. En tous cas, je regrette qu’il y ait autant de casse parmi ces PME. »
Le député pense « qu’Emmanuel Macron n’est plus crédible et est même responsable de ce qui est en train de se passer. » Il dénonce le manque d’actions concrètes du gouvernement. « Plusieurs millions de nos concitoyens, aujourd’hui, tombent dans la pauvreté, dans le chômage. (…) Des associations alertent depuis des mois, des parlementaires, dont les communistes, le font aussi. (…) Si on n’en tient pas compte, c’est une catastrophe humanitaire dans notre pays. »
« Quoi qu’il en coûte, ça n’est pas qu’une formule, » a attesté le chef de l’État durant sa dernière allocution. Selon Fabien Roussel, ce n’est pas assez. « Il y a aujourd’hui des étudiants qui n’ont plus de job et qui vont chercher des colis alimentaires. Des ouvriers, des salariés qui sont au chômage partiel et qui perdent 16% de pouvoir d’achat. Des commerçants qui ont perdu toutes leurs économies. (…) C’est une catastrophe comme jamais notre pays en a connu. Or, ce président de la République et ce gouvernement font un choix : c’est de ne pas aller solliciter les premiers de cordée. Ses chouchous à lui, à qui nous, nous demandons de participer à la solidarité nationale et de faire en sorte que cette pauvreté ne frappe pas nos concitoyens qui ne sont pas responsables de cette crise sanitaire. »
Crise économique : Macron, l’homme de tous les maux
Danone, Vallourec, Renault Flins, Total, IBM… Une série de grands groupes a annoncé au cours des dernières semaines une succession de suppressions de postes, de délocalisations, voire même, de fermetures, car ils disent « ne pas être épargnés » par cette crise.
Pour Fabien Roussel, il n’y a qu’un seul coupable. « Renault Flins, c’était décidé par Carlos Ghosn, aujourd’hui c’est mis en œuvre par Luca di Meo : c’est la même logique. Ça a été imaginé sous Macron, ministre de l’Économie et des Finances et mis en œuvre sous Macron, président de la République. »
Selon le conseiller municipal de Saint-Amand-les-Eaux, « la Covid est devenue le partenaire officiel du Medef, de ces grandes entreprises, parce qu’ils profitent de ce climat généralisé pour délocaliser les productions au lieu de produire en France. Ils le font avec la bénédiction du président de la République. Il n’y a pas besoin de jouer au Cluedo pour savoir qui est responsable de ces crimes industriels, parce qu’il y en a un qui était toujours dans la pièce. Macron, secrétaire général adjoint de l’Élysée, Macron, ministre de l’Économie et des Finances sous Hollande. Macron, président de la République. Il est à chaque fois au départ de l’action à Vallourec, à Renault, à Général Électrique…Et tout cela se traduit par des dizaines de milliers d’emplois supprimés. »
Présidentielle : « Il y a l’adversaire. Il y a le projet. »
Caroline Roux interroge Fabien Roussel sur sa volonté ou non de se présenter à l’élection présidentielle de 2022. Ce à quoi il répond : « Aujourd’hui, la priorité pour moi, vous le voyez, c’est de combattre la pauvreté, les délocalisations. Mais permettez-moi d’avoir l’audace d’espérer que ça change dans ce pays. Qu’on sorte de ce système qui privilégie les marges et la rentabilité et qui épuise les hommes et la planète. »
Le député explique qu’avec l’ensemble du parti plusieurs projets sont étudier. « On y travaille tous ensemble, collectivement. » La question qui se pose est : « comment fait-on pour mettre en place un autre système économique qui va reconstruire notre pays et protéger les Français ? » « Il y a l’adversaire. Il y a le projet. (…) Je préviens que les communistes sont en train d’engager une démarche, une réflexion, pour savoir qu’elle est la meilleure manière pour porter nos revendications, notre projet de société dans ce pays. Est-ce que c’est en soutenant un candidat ou est-ce que c’est en présentant notre propre projet ? Nous prendrons la décision ensemble parce que nous sommes un parti démocratique et c’est peut-être pour ça qu’on a 100 ans, » conclut Fabien Roussel.
Présenté par : Laurent Bignolas