Les 4 vérités - Gérald Darmanin

Télématin

Chroniqueuse : Caroline Roux   Caroline Roux reçoit Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, au sujet de la proposition de loi « sécurité globale » et de l'évacuation d'un camp de migrants installé sur la place de la République le 23 novembre dernier.   Les attestations et les contrôles   Le président de la République Emmanuel Macron s'est adressé à la Nation à travers une allocution télévisée pour annoncer l'allégement des mesures de confinement. Ces changements, qui se feront en trois étapes, débuteront ce samedi 28 novembre avec la réouverture des commerces dits 'non essentiels' et celle des lieux de culte. Les Français devront continuer de se munir d'une attestation pour leurs déplacements en journée jusqu'au 15 décembre.  À ce sujet, Gérald Darmanin affirme que les contrôles d'attestation continueront d'être effectués par les forces de l'ordre : « Il faut avoir des contrôles pour empecher ceux qui ne respectent pas les règles de les enfreindre. L'attestation va avec le confinement ».   Évacuation : le ministre s'explique   L'autre actualité brûlante pour le ministre de l'Intérieur est l'évacuation sans ménagement d'un camp de migrants installé sur la place de la République ce lundi 23 novembre. Les images, montrant les forces de l'ordre user de force pour démanteler les campements, ont bouleversé l'opinion publique et une partie de la classe politique française. Gérald Darminin, qui s'était dit « choqué par certaines images » à travers un tweet, explique que cette intervention était nécessaire, notamment à cause de la situation sanitaire : « Est-ce que l'on devait laisser faire une manifestation non autorisée, en pleine crise sanitaire ? Les Français ne comprennent pas ce « deux poids, deux mesures » ». Il annonce également qu'il renouvelle toute sa confiance à Didier Lallement, le préfet de police de Paris, qui se retrouve une nouvelle fois sur la selette. Pour les gestes de violence de certains policiers, qu'il trouve « inacceptable », Gérald Darmanin souhaite que « la justice soit saisie » et rappelle qu'il a demandé un rapport à l'IGPN.   Article 24 : Castex à la rescousse   Le ministre de l'Intérieur est également dans la tourmente à cause du projet de loi controversé de « sécurité globale ». L'article 24, portant sur la diffusion d'images des forces de police, cristallise la plupart des critiques et a engendré plusieurs manifestations en France. Il a fallu l'intervention du premier ministre Jean Castex, qui a fait réécrire l'article en urgence pour qu'il soit adopté par l'Assemblée nationale. Face aux contestations, Gérald Darmanin défend bec et ongles la proposition de loi, dont il rappelle que l'objectif premier est de protéger les forces de l'ordre : « Permettez-moi de défendre les policiers et de rappeler qu'ils font un travail difficile ».