Les 4 vérités - Laurent Berger
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Emmanuel Macron va s’adresser à la Nation ce mardi 24 novembre. Une allocution très attendue par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT qui espère avoir une vision, un cap pour la France en cette fin d’année 2020.
Il est l’invité des 4 vérités.
Évacuation : « des images choquantes »
Laurent Berger réagit à l’évacuation de 500 tentes de migrants place de la République. ‘Des images choquantes’ a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, après des faits de violences policières.
« J’ai trouvé ça scandaleux, hallucinant. Des personnes occupent une place pacifiquement, avec des tentes. Ils ne font de mal à personne, ils ont des problèmes de logement et l’intervention des forces de l’ordre est disproportionnée et inacceptable. Le ministre de l’Intérieur doit s’interroger sur certains points. Heureusement qu’il y a ces images. Avec la loi de sécurité globale elles n’auraient pas existé. Il faut que le préfet de Paris rende des comptes également. »
Covid : fractures françaises
Laurent Berger était en visioconférence la veille de l’allocution présidentielle avec le Premier ministre Jean Castex. Il a évoqué les conditions de l’emploi et de travail des Français.
« Nous constatons une forte dégradation des conditions de travail. Je pense qu’il faut redonner des perspectives, surtout aux jeunes qui sont durement impactés par ce confinement. Ils vivent cette situation avec beaucoup d’inquiétude, de résignation et de repli sur soi. »
Le secrétaire général de la CFDT admet que la pandémie est très compliquée à gérer mais qu’il faudrait que le chef de l’État mette en place un calendrier pour avoir une vision plus globale de la direction que prend la France.
« Il faut que l’on repense ce qui a été fait. L’attention est une forme d’infantilisation. Nous sommes les seuls en Europe à l’utiliser. Il faut également du soutien au pouvoir d’achat des revenus les plus modestes ; protéger au niveau sanitaire mais ne pas oublier le social et l’économie. »
Les deux confinements que vit et a vécu la France depuis le mois de mars fait très peur à Laurent Berger. Suppressions d’emplois, hausse du chômage, entrée difficile dans le monde du travail pour les jeunes, les perspectives dans de nombreux secteurs restent extrêmement délicates.
L’entreprise Total prévoit un plan de départ volontaire de 500 personnes, chez Danone, 1500 à 2000 emplois risquent d’être supprimés.
« J’appelle les grands groupes à une forme de responsabilité. Toutes les entreprises qui sont aujourd’hui dans une situation financière plutôt saine mais qui voient leurs actions baisser devraient se pencher sur un maintien de l’emploi plutôt que de les supprimer. »
Caroline Roux conclut sur les conséquences sociales de cette crise : le pays est-il dans une forme de dépression ou la colère est-elle plus forte ?
Pour Laurent Berger la crise et la colère sont déjà présentes avec l’augmentation de la pauvreté et l’inquiétude sur l’emploi.
« Lors de son discours Emmanuel Macron doit nous accompagner. Nous n’avons pas seulement besoin d’un dispositif mais d’une vision, c’est le rôle d’un président. Nous devons savoir comment est-ce que nous allons faire société demain. »