Les 4 vérités - Nicolas Dupont-Aignan
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Chroniqueur : Guillaume Daret
Guillaume Daret reçoit Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député dans les 4 vérités.
Alors que chaque jour, le seuil des 50 000 décès liés au coronavirus se rapproche un peu plus en France, Nicolas Dupont-Aignan sera à l’Élysée ce vendredi 20 novembre avec les différents chefs de partis. Une rencontre est organisée par et avec le Premier ministre afin de faire le point sur l’évolution de cette pandémie et sur sa stratégie. Emmanuel Macron doit lui, s’exprimer la semaine prochaine.
Réunion à l’Élysée : « j’attends qu’il change radicalement de politique »
Mercredi 18 novembre, Gabriel Attal s’est exprimé lors du point presse organisé à la sortie du Conseil des ministres et a annoncé la réunion entre Jean Castex et les différents chefs de partis politiques qui doit se tenir ce vendredi 20 novembre. Nicolas Dupont-Aigan, président de Debout la France sera présent et « attend enfin un changement ». « C’est ma dixième réunion avec le Premier ministre ou son prédécesseur », déclare-t-il. Le député commente un graphique qu’il a lui même réalisé. Selon lui, il y aurait « 700 morts par million d’habitants en France, contre 160 en Allemagne et 15 au Japon ». « Ce qui est incroyable, c’est que c’est dans le pays où il y a le plus de règles bureaucratiques, où on a fermé les commerces, où on a le confinement le plus sévère qu’il y a le plus de morts. Et c’est en Allemagne, qui a eu une gestion beaucoup plus responsable, beaucoup plus ciblée, que je propose depuis fin janvier, où il y a le moins de morts. »
L’ancien maire d’Yerres, en Essonne, est ferme. « Donc, très concrètement, j’attends qu’il change radicalement de politique. On est en train de tuer le pays sans vaincre l’épidémie. »
Cependant, concernant la stratégie de vaccination, le président de Debout la France semble méfiant, tout comme une majorité de ses électeurs. En effet, un document publié par la fondation Jean Jaurès montre un profil type des anti-vaccins. Face à cela, Nicolas Dupont-Aigan répond : « Il y a un problème de confiance. Le gouvernement nous a menti sur les masques, les tests. Il nous ment aujourd’hui sur les lits de réanimations. C’est le syndicat des réanimateurs qui l’a dit dans Le Monde. Donc, comprenez qu’à un moment donné, les Français doutent. »
Le député précise que « si le vaccin est sûr et efficace, » il se fera vacciner mais ce ne sera pas le cas « s’il n’y a pas un minimum d’étude scientifique. »
Stratégie contre l’épidémie : suivre l’exemple de l’Allemagne ?
Olivier Véran a annoncé hier qu’il faudrait organiser des tests de dépistage quotidien pour tous les personnels des EHPAD. Ce à quoi Nicolas Dupont-Aigan répond : « Je me réjouis enfin ! (…) Fin février j’ai demandé qu’il y ait des tests pour le personnel. Et je propose qu’on offre à chaque résident un lot de masques FFP2 (…) pour que les anciens puissent recevoir leur famille en étant protégés. »
Une nouvelle fois, le député prend en exemple notre voisin germanique. En effet, depuis le début de la pandémie, l’Allemagne organise des tests aux frontières avant d’entrer dans le pays. « Ça fait des mois que je demande qu’on exige un test à l’entrée en France, » déclare Nicolas Dupont-Aigan. « On vous demande une attestation pour sortir de chez vous et il n’y a pas besoin de papier pour entrer en France pour tous les pays de l’Union Européenne. C’est complètement dément ! »
Concernant l’isolement obligatoire, l’avis du député est tout aussi tranché. « Ce serait absurde parce que si on le faisait les personnes ne se testeraient plus », atteste-t-il. Selon lui, « en revanche, il faudrait permettre aux gens qui sont testés positif et qui n’ont pas les conditions d’accueil (…) d’aller dans des hôtels organisés, comme dans certains pays, sur la base du volontariat. » Toujours selon le président de Debout la France, ce serait la grande nuance entre la victoire et la défaite face à l’épidémie.
« Pourquoi Madame Merkel a réussi et Monsieur Macron a échoué ? Parce que Madame Merckel a pris les Allemands en adultes. (…) Il n’y a pas incompatibilité entre la liberté et la précaution. Les pays qui réussissent le mieux sont ceux où il y a le plus de liberté et de confiance. Alors j’aimerais qu’on revoie le logiciel français et qu’on arrête de nous prendre pour des enfants immatures. »
Alors que les différents ministres se concertent afin de décider de la réouverture des commerces dits « non-essentiels », il semblerait que les discussions menées par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie pour un report du Black Friday, initialement prévu le 27 novembre aient fonctionné. En effet, Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France, a annoncé que cette opération promotionnelle doit avoir lieu le vendredi 4 décembre.
Nicolas Dupont-Aigan semble, encore une fois, dubitatif. « Aujourd’hui, là, demain… Les sites internes sont ouverts. Les rayons des supermarchés ont des scotchs et les commerces sont fermés alors qu’il n’y a aucun risque sanitaire à aller dans un commerce. (…) Ça veut dire qu’on est dans un pays de fous où un homme à l’Élysée décide ce qui est essentiel ou non, » déclare-t-il et poursuit : « Je suis pour qu’on n’abuse pas de la Cinquième République parce que je remarque que le pays où il y a quatre fois moins de morts, l’Allemagne, est un pays qui consulte le Parlement, qui écoute le bon sens populaire et qui fait confiance à sa population. »