Les 4 vérités - Arnaud Montebourg

Télématin

Chroniqueuse : Caroline Roux    Caroline Roux reçoit Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique. Il s'exprime sur la proposition de loi « sécurité globale »  et sur les manifestations contre ce projet contesté.   Police : la loi qui fait polémique   Le 17 novembre dernier, plusieurs manifestations ont eu lieu pour contester la proposition de loi « sécurité globale » , en particulier l'article 4 qui sanctionne la diffusion d'images de policiers. De nombreux journalistes ont d'ailleurs déclaré que ce projet de loi était une atteinte à la liberté d'information.   Pour Arnaud Montebourg, il est effectivement impératif de respecter « le droit pour tout citoyen de demander des comptes à un agent public de son administration ». Selon lui, les événements de ces deux dernières années, en particulier le mouvement des Gilets Jaunes, ont été « extrêmement durs » à la fois pour les policiers et les mouvements de contestation.   Selon l'ancien ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique, il faudrait trouver un « point d'équilibre » qui permettrait de garantir les libertés publiques . Il ajoute qu'en l'état, « ces propositions ne sont pas du tout constitutionnelles ».   Covid : le blues des restaurateurs   Alors qu'une réouverture des commerces dits non essentiels (librairies, magasins de jouets, fleuristes, etc.) est envisagée pour le premier décembre, le secteur de l'hôtellerie-restauration ne voit pas le bout du tunnel. En effet, le gouvernement n'envisage pas le retour des bars et restaurants avant le 15 janvier au plus tôt.   La détresse des restaurateurs est légitime pour Arnaud Montebourg. Bien que l’Élysée déclare qu'ils ne seront pas lâchés et bénéficieront d'aides, il affirme que ne ce sont « que des mots » et que de nombreux patrons et employés du secteur « attendent des actes ».   Covid : « les technos » dans le viseur ?   Dans son livre « L'engagement», aux éditions Grasset, Arnaud Montebourg fustige le capitalisme et la gestion de l'économie française. Il déclare que « la haute technocratie dirige ce pays » et que cette organisation a survécu à bon nombre de crises.   Cependant, la Covid et ses conséquences ont montré pour lui les limites de ce système centralisé : « On a jamais fait confiance aux médecins de terrain, par exemple », déclare-t-il.