Les 4 vérités - Philippe Martinez
Télématin- 8 min 52 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du vendredi 22 novembre 2024 diffusé le 22/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Le Premier ministre doit tenir une conférence de presse plus tard dans la journée du 12 novembre.
Assouplissement, durcissement des mesures ou bien une situation en stand-by ? Cette dernière option se profilerait le plus.
Confinement acte II : « C’est la méthode Macron »
Alors que le Medef prévoit « un tsunami économique si on ne rouvre pas les commerces au plus vite et si on sacrifie la période de Noël, » Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT exige une uniformité.
« Il faut déjà que les décisions annoncées soient cohérentes. (…) Il faut privilégier la santé, on a toujours été clair là-dessus. Et puis prendre des mesures qui permettent aux citoyens de se dire qu’ils sont traités comme les autres, » déclare-t-il avant d’ajouter : « Les petits commerces ont moins bien été traités que les autres. La grande distribution fait ce qu’elle veut. Elle gagne beaucoup d’argent d’ailleurs et elle licencie. Il y a deux poids, deux mesures. »
Le syndicaliste, tout comme au moment du premier confinement dénonce un manque de dialogue social. « Ce que nous contestons, c’est le fait de ne pas être concertés, de ne pas être associés aux décisions. On nous passe un coup de fil un quart d’heure avant et on nous dit : « voilà comment ça va se passer. »
Selon Philippe Martinez, il s’agirait de la « méthode Macron. »
Il poursuit : « Au printemps, c’était la même chose et ce n’était pas le même Premier ministre. C’est le gouvernement, avec le président de la République qui dicte les mesures à prendre. Parfois, d’une semaine sur l’autre, ce ne sont pas les mêmes. Ça, c’est un problème. Il n’y a pas de dialogue et de concertation. » Pour le secrétaire général de la CGT, « toutes les décisions quand elles sont discutées, quand on prend en compte la parole de l’autre, c’est quand même mieux accepté. »
Télétravail : « accord ne sera ni normatif ni prescriptif » pour le Medef
Les partenaires sociaux ont jusqu’au 23 novembre pour trouver un accord sur le télétravail. Alors que la ministre du Travail, Élisabeth Borne souhaite que ce dernier devienne la norme, le Medef a déclaré que « cet accord ne sera ni normatif ni prescriptif. »
Philippe Martinez, quant à lui, assoit sa position. « Depuis le printemps, nous disons qu’il faut un accord national qui permet un cadre pour tous les salariés, avec des dispositions spécifiques pour certains boites. Il faut des normes. » Ces normes pourraient être selon lui « avoir un équipement. Avoir des horaires de travail qui ne changent pas. Un droit à la déconnexion, » par exemple. Il ajoute : « Les salariés veulent pouvoir le faire, mais pas tout le temps, par ce qu’on a besoin du travail d’équipe et du client social. »
Au lieu d’apporter plus de clarté, la crise « liée à la Covid a accentué tous les problèmes que nous connaissions, c’est-à-dire le manque d’effectif dans les secteurs publics, dans l’éducation, à l’hôpital, les licenciements qui se multiplient sans motif valable » a déclaré le secrétaire général de la CGT. Il déplore « un gouvernement qui regarde ça plutôt tranquillement en favorisant le sort du Medef que le sort des salariés. »