Les 4 vérités - Thierry Breton
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Chroniqueur : Guillaume Daret
Guillaume Daret reçoit Thierry Breton, commissaire européen, dans les 4 vérités.
États-Unis : incertitude et tensions
Le monde entier attend toujours de savoir qui sera le prochain président des États-Unis. Plus de deux jours après que les citoyens américains soient allés voter, l’issue reste incertaine. Selon l’Associated Press, Joe Biden a toujours 264 grands électeurs, contre 214 pour Donald Trump. Si le candidat démocrate s’approche de la victoire, le président sortant a d’ores et déjà annoncé qu’il contesterait les résultats devant la Cour Suprême en cas de défaite.
Pour Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, cette longue attente et ce risque de procédures judiciaires ne devraient pas perturber l’économie mondiale. Selon lui, « les marchés ont l’habitude de ce rythme démocratique américain » et « ne montrent pas une grande nervosité ».
États-Unis : quelle relation avec l’Europe
Thierry Breton affirme également que les États-Unis resteront un partenaire et non un adversaire commercial, quel que soit le résultat final du scrutin.
Malgré les « discussions vives » sur certains sujets commerciaux, la relation économique devrait rester la même. « Nous défendrons les intérêts des Européens avec la même conviction », selon le commissaire européen.
Cependant, Thierry Breton n’exclut pas de mettre en place une taxe pour certains produits américains grand public, comme les Américains l’ont fait pour le vin français : « Nous avons cette possibilité. Chacun mettra ses arguments sur la table et après ça, on trouvera un compromis ». Quant à la question de la taxe sur les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), il ne doute pas non plus d’un accord.
Covid-19 : un plan déjà caduc ?
L’autre perturbation pour l’économie est la crise sanitaire. La Covid-19 continue de se répandre en Europe et la deuxième vague a forcé plusieurs pays au reconfinement. Une récession de 7,8% de la zone Euro est d’ailleurs prévue cette année.
Pour Thierry Breton, la principale répercussion est un « redémarrage plus lent que prévu. » La gestion de l’épidémie continuera d’affecter l’économie jusqu’à l’arrivée des vaccins. Le commissaire européen affirme d’ailleurs qu’un grand nombre de doses (entre 400 et 700 millions) ont été commandés à six laboratoires, qui commenceraient à arriver au cours du premier semestre 2021.
Quant au plan de relance européen de 750 milliards d’euros, il n’est pas caduc selon Thierry Breton : « Cet argent viendra au soutien des États membres. 540 milliards de plus sont également à leur disposition. L’Europe sera là. Nous serons présents ».
Brexit : la course contre la montre
La fin de période de transition avec le Royaume-Uni suite au Brexit touche à sa fin. Selon Thierry Breton, un accord avec l’Union Européenne reste possible : « C’est du 50/50. »
Ceci dit, cette nation devra y mettre du sien : « Si l'on veut venir conduire en Europe, il faut conduire à droite. »
Une chose est sûre pour Thierry Breton, ce sont les Anglais qui auraient le plus à perdre en cas de « no deal » : « La Grande-Betagne aurait pu bénéficier de 30 à 40 millions d’euros si elle était restée membre de l’Union Européenne. Elle ne les aura pas. Elle est seule et c’est dommage. ».