Les 4 vérités - Dominique Schelcher
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Chroniqueur : Guillaume Daret
Le Premier ministre s’exprimait dimanche soir au 20 heures de TF1. Lors de son interview, Jean Castex a tenu à faire passer un message clair : tous les produits qui ne peuvent plus être vendus dans les commerces de proximité comme les livres ou encore les fleurs, ne pourront pas non plus l’être dans les grandes surfaces.
Une solidarité avec les commerçants qui ressemble à un casse-tête pour la grande distribution.
Dominique Schelcher, PDG de Système U est l’invité des 4 vérités.
Grande distribution : quelles conséquences économiques ?
Les rayons non essentiels des supermarchés doivent fermer dès ce mardi 3 novembre. Le gouvernement a déjà annoncé une tolérance jusqu’à mercredi soir pour la mise en place de ce décret.
« Tout ce qui est toilette, hygiène, entretien pourront être achetés, ainsi que la papeterie, la bureautique, la presse, le bricolage, l’automobile et la puériculture. Mais il ne sera plus possible d’acheter livres, DVD ainsi que du textile », précise Dominique Schelcher.
Pour le PDG de Système U, cette décision du gouvernement a été prise pour des raisons sanitaires et d’équité.
« Sur le sanitaire, Système U est en deuxième ligne depuis les premiers jours de cette crise, nous nous sommes adaptés, nous avons fait front. La situation a été difficile pour nos équipes donc nous respections les directives au plus haut point. Il y a quand même eu, en une journée, plus de 54 000 contaminations, c’est considérable.
Pour l’équité, on s’est battu pour que ce soit celle de l’ouverture de tous les commerces physiques dans un strict respect sanitaire : les petits commerçants, nous et le e-commerce. La suite, après l’entretien que nous avons eu avec Bruno Le Maire, c’est de préparer le plus vite possible la réouverture des petits commerces (…) prévue pour le moment mi-novembre, c’est ce que le protocole dit, nous allons travailler pour afin que l’équité soit totale. Il n’y a pas d’équité aujourd’hui car nous créons un boulevard pour le e-commerce ».
Confinement : un risque de pénurie ?
Dominique Schelcher note qu’il y a eu un peu d’effervescence sur le rayon jouets de Noël « un rayon hyper sensible » avant que celui-ci soit fermé.
Il affirme également que Système U s’organise pour vendre les produits interdits par le e-commerce.
« Nos jouets pourront être achetés sur notre site internet. Les clients pourront appeler le magasin pour passer une commande qui sera livrée à l’entrée du magasin », précise-t-il.
Le but pour le PDG : se battre pour limiter la casse.
« La perte d’activité représente 15% dans un petit magasin et 25% dans un grand. Il y aura peut-être des mesures de chômage partiel à prendre mais U fera tout pour les éviter », concède le patron.
Il n’exclut pas cependant une nouvelle prime pour ses employés mobilisés pendant ce nouveau confinement pour lutter contre la Covid-19.
Lors du premier confinement, les produits comme les pâtes, la farine ou encore le papier toilette avaient été pris d’assaut.
« Il n’y a pas de pénurie » garantit Dominique Schelcher. « Les Français ont appris du mois de mars, la grande distribution aussi. La semaine dernière, nous avons eu deux jours d’effervescence alimentaire, mais tout s’est vite calmé et aujourd’hui, la consommation est redevenue normale. La demande de créneau de drive a, par contre, explosé. »
Salon le PDG, ces comportements prouvent que le commerce est en profonde transformation, qu’au-delà de cette crise à court terme, le métier est en train d’évoluer, « nous devons nous y adapter. »