Les 4 vérités - Père Hugues de Woillemont

Télématin

Chroniqueur : Guillaume Daret   Guillaume Daret reçoit Père Hugues de Woillemont, secrétaire général de la Conférence des évêques de France (CEF). Le religieux était hier aux côtés du chef de l’État à Nice, quelques heures après l’attentat qui a frappé la basilique. Il est sur le plateau des 4 vérités.     Nice : les catholiques visés     Ce jeudi 29 octobre 2020, un homme de 21 ans a attaqué au couteau plusieurs personnes, vers 9 heures ce matin, dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption, en plein centre de la ville de Nice. Trois personnes ont perdu la vie. Un attentat qui a ému la communauté internationale.   Le père Hugues de Woillemont, secrétaire général de la conférence des évêques de France, dit ressentir « beaucoup de douleur » au lendemain de ce drame. Il exprime sa « compassion et envoie ses pensées et prières aux victimes, aux trois personnes qui ont été assassinées et à leurs familles ». « Nous pensons à l’église de Nice, à cette paroisse, aux fidèles. Ce sont bien sûr les chrétiens qui sont visés, mais à travers eux, c’est aussi la France ».   Après cette attaque, le secrétaire général de la Conférence des évêques de France (CEF) s’est exprimé et a eu des mots extrêmement forts « il faut stopper cette gangrène » en parlant du radicalisme islamique.   « Nous savons l’État tout à fait mobilisé pour cette guerre contre le radicalisme islamique. La gangrène, c’est aussi les moyens que chacun d’entre nous avons, de pouvoir mieux connaître les autres, d’avoir l’estime de la religion de l’autre ». Et d’ajouter : « je pense aussi aux auteurs de ces actes, ils sont jeunes, de plus en plus jeunes, qu’est-ce qu’il fait que ces personnes puissent se radicaliser ? »     « Nous savons le gouvernement très mobilisé, cherchant à protéger »     Une note évoquait un « appel au djihad individuel dans les églises » de la part de plusieurs mouvances islamistes. Le père Hugues de Woillemont et la communauté catholique connaissaient les risques d’attentats importants. « Depuis 2015, au moment des fêtes religieuses par exemple, les forces de l’ordre sont très présentes. Il y a un lien entre le curé d’une paroisse et le maire d’une ville ou les forces de police locale. Nous savons le gouvernement très mobilisé, cherchant à protéger. » En ce week-end de Toussaint, le plan Vigipirate a été porté au niveau maximal urgence attentat, les forces de l'ordre seront très largement déployées partout en France.     Quant aux caricatures de Mahomet, le père Hugues de Woillemont rappelle que l’Église défend les libertés de conscience et d’expression. « Maintenant, ce n’est pas parce que quelque chose est légal que c’est bien. Il y a le respect des personnes », termine-t-il.